Après moult rencontres et consultations avec différentes parties civiles et partis politiques de toutes obédiences, l'instance nationale de dialogue et de médiation ( INDM ) a conclu à l'impossibilité d'organiser une Conférence Nationale de dialogue pour absence de cohérence et de convergence dans les avis. C'est ce qu'a déclaré jeudi dernier, le président du comité politique de l'instance nationale de dialogue et de médiation (INDM), Ammar Belhimer. A l'heure actuelle et vu l'évolution de la situation et les divergences constatées sur le terrain, l'instance nationale de dialogue et de médiation se contentera de présenter un rapport des consultations aux autorités et exclue la tenue d'une Conférence Nationale de dialogue, a fait savoir M. Belhimer, dans une contribution parue dans le journal national d'information «Le Soir d'Algérie». “L'instance de médiation, en accord avec ses partenaires, a opté pour la remise d'un rapport aussi complet que possible aux autorités de L'Etat», a-t-indiqué, expliquant cette décision par les divergences de position relevées lors des différentes rencontres du Panel. «Le mérite de ces rencontres, autant de dynamiques sociétales que politiques, est d'observer le haut degré de convergences, qui ne militent pas en faveur de l'organisation d'une conférence nationale, laquelle pourrait provoquer des confrontations de débats inutiles et une perte de temps pour la concrétisation de la démarche consensuelle, ou à défaut, majoritaire», souligne M. Belhimer qui a, toutefois, reconnu les difficultés auxquelles fait face l'instance de médiation en raison de l'hostilité et l'obstination du mouvement populaire à rejeter toutes les propositions de sortie de crise. Citant à ce propos le rejet du peuple de l'implication des partis de l'ex-alliance présidentielle. Ce qui explique, selon lui l'exclusion de ces partis du programme de rencontres. «Un programme de rencontres avait été élaboré, incluant les formations politiques, les personnalités nationales connues, celles représentant une partie du mouvement citoyen et du monde syndical et universitaire», ajoutant qu'en raison d'une grande hostilité affichée par les citoyens, lors des manifestations hebdomadaires, à l'égard des partis de l'ex-alliance présidentielle, ces derniers n'ont pas été retenus dans le programme de rencontres». Le constat n'est pas nouveau étant donné que le mouvement populaire exigeait dès le début le démantèlement de tous les partis politiques proches du système politique. «Quelques réactions de suspicion avaient, dès le début été relevées, la confiance entre les gouvernants et les gouvernés étant entachée par le maintien de responsables considérés comme symboles du pouvoir déchu», a-t-il estimé. Une position qui complique la mission du Panel qui devrait selon Belombre permettre à corréler les points de vue et remédier à la convergence des plans de sortie de crise et des projets de restructuration du système de gouvernance du pays. Ce qui n'est pas impossible à considérer l'intérêt qu'a suscité «un début d'adhésion, expliquant la présence en son sein de personnalités proches du mouvement citoyens». Quant à l'écart de l'éventualité de la tenue d'une Conférence nationale de dialogue, M. Belombre a expliqué que l'organisation d'une telle conférence «entacherait le caractère solennel des efforts déployés, depuis des années pour certains cas, tels que les rencontres de Mazafran 1 et 2 qui avaient permis de regrouper plusieurs formations politiques d'obédiences différentes». Par ailleurs, il insiste sur l'urgence d'aboutir à une solution consensuelle pour sortir de la crise. «La durée trop longue de manifestations de revendications populaires et le nécessaire compromis pour trouver une solution évitant des risques de dérapage et des conséquences économiques aggravantes ont laissé place à un espoir d'entrevoir, à travers la mission du panel, une démarche consensuelle de sortie de crise".