Des experts de l'ANP avec d'autres experts du ministère de l'Education ainsi que de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication participent au processus de la réforme du baccalauréat. C'est ce qu'a déclaré le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed, lors d'une visite de travail et d'inspection effectuée jeudi, dans la wilaya de Blida. Selon le ministre, la réforme du baccalauréat est multiple, car elle concerne la réforme de l'organisation, de la pédagogie, de la restructuration, de l'encadrement, des sujets des examens, de la nature des questions posées, etc. «Il n'y aura pas de réforme du baccalauréat sans la réforme du secondaire». «On ne peut pas mettre la charrue avant les bœufs», a indiqué Belabed avant de préciser que ces experts auront la charge de réduire, entre autres, la durée de l'examen et du coût financier. Lors d'un point de presse animé en marge de sa visite, le ministre a indiqué que la première évaluation de la rentrée scolaire 2019/2020 est appréciable dans l'ensemble. Il explique que même si on constate des insuffisances çà et là, son département a enregistré près de 9.110.000 élèves qui ont rejoint leurs classes réparties à travers 27.000 établissements à l'échelle nationale et avec plus de 800.000 encadreurs. Pour le ministre qui compte remédier ces insuffisances à travers des comptes rendus de situation, annonce le lancement d'un numéro vert qui sera mis à la disposition de toute la famille de l'éducation, parents d'élèves et travailleurs de l'éducation de dénoncer les lacunes. «Je suivrai moi-même les informations qui parviennent à travers le n° vert et je veillerai pour qu'elles soient prises en charge», a précisé le ministre. Le problème de la surcharge des élèves dans les classes, reste un casse-tête pour le ministre de l'Éducation, même si son département a réceptionné cette année 656 nouveaux établissements éducatifs, dont plus de 400 écoles primaires. «Quand deux fruits sont amers, il faut opter pour le moins acide. Il vaut mieux avoir 52 élèves dans la classe que de limiter le nombre à 40 élèves par classe et priver le reste d'enseignement. Tous les enfants ont droit à l'enseignement», a fait remarquer Abdelhakim Belabed, sans donner les solutions qui permettront aux écoliers d'étudier dans de bonnes conditions. L'autre problème récurrent, celui des cantines scolaires où l'Etat consacre des milliards sans pouvoir assurer un repas chaud et décent aux écoliers. Le ministre est revenu sur le sujet pour argumenter cet embarras pour dire que «l'Etat est là pour mettre les moyens qu'il faut pour assurer un repas chaud pour les établissements dotés de cantines, et autrement, pour d'autres qui n'ont pas de cantine scolaires». D'ailleurs, il réfute l'authenticité de l'image diffusée sur YouTube montrant les élèves d'une école à Souk Ahras, déjeunant avec un morceau de fromage et un bout de pain. Le ministre a, par ailleurs, évoqué le programme d'acquisition de 3500 bus scolaires dont 1000 unités ont été déjà réceptionnées. Là aussi, il a valorisé l'engagement de l'Etat dans la prise en charge des écoliers, surtout ceux qui habitent les communes isolées pour leur assurer les moyens de leur déplacement vers les écoles. Sur un autre volet, il a mis en exergue le programme de numérisation du secteur de l'éducation, expliquant que ce système a permis la numérisation des établissements scolaires, les différents examens, les documents administratifs et qu'elle continuera à se développer de manière rassurante. A une question sur le droit des handicapés à l'enseignement, le ministre s'est montré rassurant en rappelant la dernière réunion qui a regroupé son département et ceux de la solidarité, de la formation professionnelle et de la santé pour signer un protocole d'accord dans lequel ils s'engagent à prendre en charge convenablement cette frange de la société. Enfin, le ministre qui a affiché sa satisfaction devant les réalisations des projets d'établissements scolaires dans la wilaya de Blida, a visité le lycée El-Feth qui vient d'être restauré avec le lycée Ibn Rochd avec un budget sectoriel estimé à 35 milliards de centimes. Pour rappel, le lycée Ibn Rochd a déjà bénéficié d'une opération de rénovation d'un coût estimé à 17 milliards de centimes.