Le ministère de l'Education nationale, et celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ont organisé, jeudi dernier, un atelier national sur la refonte du baccalauréat. Des cadres des deux secteurs, des chercheurs spécialisés en évaluation pédagogique, en sciences de l'éducation, en sociologie, en didactique de disciplines ont pris part à cette rencontre. Trois ateliers ont été constitués : le premier sur la refonte du baccalauréat, le deuxième sur la conception et l'élaboration des sujets et le troisième sur l'évaluation continue et autres innovations. Le secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur, Seddiki Mohamed Salah Eddine a fait savoir que l'analyse montre que l'examen du baccalauréat ne reflète pas le savoir acquis par l'élève durant son cursus scolaire. Il a estimé qui la note du baccalauréat doit correspondre à l'orientation en comptabilisant par exemple les notes des matières essentielles. Il a affirmé que la refonte du baccalauréat doit avoir une approche globale, une démarche participative. Pour sa part, le secrétaire général du ministère de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed a affirmé que la refonte de l'examen du baccalauréat est dictée par le souci de l'Etat, de la société et des autorités publiques de le hisser à un plus haut niveau. Selon lui, la révision du bac c'est aussi une manière de faire face au tentatives visant la déstabilisation de l'examen, donc de l'école algérienne. Le recteur de l'université de Boumerdès, Abdelhakim Bentellis a estimé que les meilleurs bacheliers ne sont pas forcément les meilleurs étudiants de la première année. C'est pourquoi, il a proposé la réduction de la durée des épreuves à moins de cinq jours pour atténuer la pression psychologique que subissent les candidats. Selon lui, la durée du baccalauréat algérien est la plus longue. En outre, Il a proposé d'examiner les élèves dans les matières secondaires durant la deuxième année secondaire ou l'examen oral pour certaines matières. Bentellis s'est dit favorable à l'établissement du contrôle contenu, d'autant que plusieurs pays ne se basent que sur le contrôle continu des années du lycée. Toutefois, cette option, ajoute-t-il, exige un corps enseignant qui puisse avoir l'honnêteté intellectuelle d'évaluer les élèves durant ces trois années. Le conseiller au ministère de l'Education nationale, Mohamed Chaïb Draâ Tani a indiqué que la tutelle a dégagé six propositions, allant de la réforme graduelle du baccalauréat et l'introduction de l'évaluation continue à la réduction de la durée de l'examen. Les propositions formulées dans le cadre cette démarche vont, a-t-il indiqué, du maintien de l'examen tel quel en amendant uniquement la programmation, à la réduction du nombre de jours à trois pour les matières essentielles, alors que d'autres ajoutent l'introduction d'une épreuve de langue française ou anglaise, à l'organisation d'une session en deuxième année secondaire et d'une autre en classe de terminale De son côté, le directeur général des enseignements et de la formation supérieure du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Noureddine Ghouali a estimé que la durée du baccalauréat est longue. Il a indiqué que le ministère de l'Enseignement supérieur fournira des données fiables sur les étudiants de la première année universitaire et les difficultés qu'ils rencontrent.