Pour répondre aux besoins du marché en matière de main d'œuvre qualifiée, le secteur de la formation professionnelle tente d'innover et de promouvoir différentes formations spécialisées afin de satisfaire les professionnels ainsi que les formateurs. Aujourd'hui, plus de 200 000 nouveaux stagiaires ont rejoint leur centre de formation au niveau national et seront répartis sur 34 nouveaux centres de formation. Pour cette année, le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels s'est surpassé en mettant en avant de nouveaux critères et de nouvelles conditions devant assurer le bon déroulement de la période d'apprentissage des stagiaires qui ont choisi en quête d'une formation adéquate dans leur domaine de prédilection. Après avoir essuyé un échec scolaire pour une quelconque raison, les jeunes apprentis se sont dirigés vers cette alternative. Une deuxième option de réussite et de sortie de la précarité et l'analphabétisme. Près de 500 000 enfants quittent les bancs de l'école annuellement, pour atténuer les conséquences de la déperdition scolaire, le gouvernement a mis en place différents mécanismes de formation professionnelle pour une meilleure insertion professionnelle. Récemment, une Commission mixte a été installée dans l'objectif d'examiner l'éventualité de promouvoir le bac professionnel ainsi que l'amélioration de l'enseignement professionnel. Dans cette perspective, le ministère fait promouvoir plus de «382.000 nouveaux postes pédagogiques pour assurer cette rentrée professionnelle, dont 380.000 postes dans la formation professionnelle et 2000 autres dans l'enseignement professionnel», selon les informations dévoilées par le ministère de la tutelle qui a souligné que «plus de 68 % des offres de formation disponibles concernent des spécialités relevant des secteurs prioritaires de l'économie nationale». En tête de liste les offres de formation en industrie (19 %), en hôtellerie, tourisme et artisanat (16,40 %), en Bâtiment et Travaux Publics (BTP) (13,09 %), en agriculture et agroalimentaire (10 %) et en Technologies de l'information et de la communication (TIC) (10 %), a précisé la même source. Aujourd'hui, la formation professionnelle joue un rôle très important dans l'accompagnement et l'encouragement de l'émergence de nouvelles activités sur le marché économique et le soutien des entreprises nationales en quête de main d'œuvre qualifiée. D'ailleurs en prévision de cette rentrée, le gouvernement a décidé de l'ouverture de 34 nouveaux établissements, d'une capacité d'accueil pédagogique de 15.100 postes pédagogiques, dont des centres et instituts nationaux de la formation et de l'enseignement professionnels, et ce, en plus de 1 295 déjà existant au niveau national. Pour rappel, le gouvernement s'est penché sur la question de la formation professionnelle en Algérie, au mois d'août dernier lors d'un conseil ministériel, où il a examiné les différentes mesures d'accompagnement et de soutien à cette activité. De nouveaux amendements ont été introduits dans la nomenclature des branches et spécialités de la formation professionnelle pour cette rentrée. La liste a été révisée au cours de l'année 2018 et comprenant 23 branches et 495 spécialités, en sus de l'élaboration d'un guide 2019 des branches et spécialités de l'enseignement professionnel. La remise à niveau de ce secteur dont les formations seront sanctionnées prochainement par un bac professionnel, s'inscrit dans l'objectif de la «diversification des modes et dispositifs de formation, et adapter les formations aux besoins des secteurs et exigences du marché de l'emploi, tout en se focalisant sur la promotion et le développement du mode de la formation par apprentissage, à travers la poursuite de la mise en application de la loi fixant les nouvelles règles en matière d'apprentissage», a précisé le ministère de la tutelle dans sa communication. Dans le même objectif, le ministère a promis de «prendre en charge la demande croissante sur la formation formulée par ceux ayant un niveau de troisième année secondaire, en assurant 37.960 postes de formation au profit de cette frange de jeunes, outre l'ouverture de 203 sections détachées au niveau des Centres de formation professionnelle et d'apprentissage (CFPA), en sus du renforcement des offres de formation dans certaines spécialités sollicitées par les jeunes». La formation professionnelle est un droit dont bénéficiera toutes les personnes désirant accéder à un apprentissage dans un domaine donné. Dans ce sillage, le ministère a prévu 674 nouveaux postes au profit des catégories aux besoins spécifiques, «répartis sur cinq (5) centres de formation professionnelle et d'apprentissage spécialisés pour handicapés moteurs, à travers les wilayas d'Alger, Boumerdès, Laghouat, Skikda et Relizane, selon la même source», note-t-il.