L'organisation des élections présidentielles ces derniers jours s'est butée non seulement au rejet du mouvement populaire, mais aussi à certaines actions collectives menées par certains élus communaux qui refusent de procéder à l'opération de révision et d'assainissement des listes électorales. Ce qui a déplu aux représentants locaux de l'Autorité nationale indépendante des élections présidentielles, et qui prévoit de les ester en justice pour entrave au bon déroulement des élections prévues le 12 décembre de l'année en cours. Le nombre des P/APC s'opposant à cette procédure a dépassé les 80 élus. Ces derniers risquent au préalable, des sanctions et des poursuites judiciaires car ils s'opposent à une procédure réglementaire et cause préjudice à l'organisation des élections présidentielles. Au départ, cette action a été ignorée et considérée d' « inintéressante et sans incidence » sur le déroulement du processus électoral. C'est dans cette direction qu'a réagi, Ali Draa, responsable de la communication de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) qui a indiqué que « la conduite des maires n'a aucun impact sur l'opération des listes électorales ». Ce qui n'est pas le cas, étant donné que cette opération n'est pas centralisée et devra se faire par les autorités compétentes pour éviter tout équivoque et atteinte à la légitimité et aux conditions de l'organisation des élections. Réagissant sur les ondes de la radio nationale, chaîne 1, sur l'ampleur que prend la position du rejet de réviser les listes électorale, Ismail Bouguerra, membre de l'ANIE a affirmé que « ces maires seront sanctionnés pour opposition ou entrave à l'opération électorale et pour violation de la loi », a-t-il fait savoir. « Nous allons déposer plainte auprès du procureur général qui prendra les mesures et procédures pénales nécessaires contre ces maires qui ont intervenu hors leur prérogative et ont refusé de signer et de valider certains formulaires de candidatures », a-t-il averti. « La loi est claire la dessus », a-t-il expliqué, ajoutant que le Code électoral stipule dans son article 50 les mesures et les sanctions à prendre en cas d'entrave au bon déroulement du processus électoral. « Ils seront également, sanctionnés pour avoir désigné la liste des représentants et des délégués de l'ANIE sans l'accord de cette dernière et ils ont même procédé, selon les informations qui circulent sur les réseaux sociaux, à l'installation des bureaux de l'instance», a-t-il révélé, estimant que « cette opération ne relève pas de leur prérogative. Elle relève uniquement des prérogatives de l'Autorité Nationale indépendante des élections ». Il a appelé, lors de son intervention, les élus à se conformer à la loi et à se contenter d'accomplir leur devoir.