L'ancien inspecteur général du ministère de la Justice, Tayeb Benhachem, a été placé, avant-hier dimanche, en détention provisoire par le Conseiller enquêteur près la Cour suprême , a-t-on appris auprès de la Cour. Il est poursuivi, a-t-on indiqué de même source, dans la même affaire que l'ancien ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tayeb Louh, actuellement en détention pour faits de corruption. L'ancien inspecteur général du ministère de la Justice est accusé, a-t-on précisé de même source, entre autres, «d'abus de fonction», «d'entrave à la justice», «incitation à faux en écriture officielle» et, de «falsifications de documents officiels». Auditionné par l'Office de répression de la corruption, durant l'été dernier, l'inspecteur général du ministère de la Justice avait comparu, devant le Conseiller enquêteur près la Cour suprême qui a ordonné son placement sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire national. Sur un autre registre, le parquet général de la cour d'Alger a démenti, avant-hier dimanche, le refus par le juge d'instruction près le tribunal de Dar El-Beïda (Alger) de la constitution de l'avocat Mokrane Aït Larbi dans un dossier en cours d'instruction sur un détenu politique. «En réalité, l'avocat en question ne s'est pas présenté devant le juge d'instruction ou son secrétariat pour remettre et recevoir les documents pertinents, mais a voulu se les procurer de façon illégale en envoyant une personne qui n'a rien à voir avec le dossier et qui ne remplit pas les conditions légales. Cela est dû au fait qu'il a refusé de se présenter en personne devant cette juridiction qui l'a déjà convoqué pour restituer la copie d'un autre dossier dont il avait été dessaisi par son client», a indiqué le parquet dans un communiqué rendu public avant-hier dimanche. Dans son communiqué, le parquet général de la cour d'Alger a qualifié d' «allégations infondées» les informations relayées par certains médias et réseaux sociaux selon lesquelles le juge d'instruction près le tribunal de Dar El-Beïda aurait refusé la constitution de l'avocat Mokrane Aït Larbi dans une affaire pénale et la délivrance à ce dernier d'un permis de communiquer avec son client. «Les dossiers qui sont traités au niveau de ses juridictions ne sont pas d'ordre politique», a-t-il indiqué, assurant qu' «aucun détenu politique n'est incarcéré à leur niveau». «Après avoir annoncé dans une déclaration que le juge d'instruction de la première chambre du tribunal de Dar El Beida a refusé de me livrer le permis de contact avec un prisonnier politique, le parquet général de la Cour d'Alger a publié une déclaration selon laquelle, il n'y a pas de prisonniers politiques dans les prisons d'Algérie et que, l'avocat Me Mokrane Ait Larbi ne s'est pas présenté devant le juge d'instruction et il a envoyé une personne qui n'a rien à voir avec le dossier et que le juge d'instruction lui a demandé de restituer la copie d'un autre dossier dont il avait été dessaisi par son client», a, pour sa part, indiqué Me Ait Larbi, en réponse au communiqué du parquet général de la cour d'Alger. Affirmant que sa réponse ne sortira de l'éthique de sa profession d'avocat. S'agissant de l'affirmation du parquet général de l'inexistence de détenus politiques dans ses juridictions, Me Ait Larbi a expliqué qu'il est chargé «de la défense de l'activiste Fodil Boumala, incarcéré pour ses opinions à la prison El Harrach. «Les détenus politiques dont j'assure la défense avec des collègues et, indépendamment des chefs d'accusation, n'ont pas commis de crimes de droit commun, ce sont donc des prisonniers politiques», a poursuivi Me Ait Larbi.