L'égalité hommes-femmes a toujours été mise au défi, notamment, dans les pays africains et arabes dont l'Algérie. Une question à laquelle les autorités tentent d'accorder plus d'intérêt afin de surmonter ce complexe et venir à bout des tabous. Une mission prise en charge par le projet Objectif de développement durable qui a enregistré en un laps de temps une nette amélioration en la matière. Elle n'est pas égal à l'homme, mais elle a accès à plus de privilèges qu'avant. «Les résultats enregistrés sont à bien des égards encourageants», a rassuré la directrice nationale du projet Objectifs de développement durable (ODD) au ministère des Affaires étrangères, Hafida Djaoud. L'Algérie tente tant bien que mal d'installer un certain équilibre et une égalité approximative entre les hommes et les femmes à travers le renforcement de sa présence et son implication dans de grands projets de développement économiques. C'est un défi que la femme algérienne relève depuis déjà des années et se confronte aujourd'hui de plus en plus à l'homme, notamment, dans le domaine entrepreneurial. Elle s'impose d'une manière ou d'une autre surtout par la participation à des ateliers de formation initié dans le cadre des ODD dont le dernier était consacré au «renforcement des capacités sur la transversalité de l'Objectif du développement durable sur l'égalité du genre (ODD5)». Lors de cette rencontre, la directrice de ce programme a exprimé son satisfecit quant aux résultats accomplis et aux efforts déployés par les pouvoirs publics pour donner à la femme algérienne une meilleure place dans le monde du travail. «L'Algérie travaille aujourd'hui notamment pour l'amélioration de l'accès de la femme aux fonctions de direction économique par l'intensification de la formation et le développement de l'esprit entrepreneurial chez les femmes», a-t-elle souligné dans ce sens, expliquant cette progression par la «baisse du nombre de femmes victimes de violence et l'amélioration» de l'accès des femmes aux soins de santé maternelle et procréative, et «la parité réalisée sinon dépassée dans le système éducatif». L'objectif de l'organisation de ce type d'atelier est de sensibiliser le rôle primordial dans le développement sociétal et surtout étant un droit «fondamental de la personne», renchérit l'interlocutrice qui promet de mettre en œuvre cette approche et optimiser au mieux les résultats et le parcours de la femme face à celui de l'homme, non dans la rivalité, mais dans la complémentarité. Elle a évoqué le quota de femmes parlementaires qui est assez remarquable et qui a valu à l'Algérie la 30ème place des pays dont la représentation des femmes au Parlement. «L'Algérie s'est distinguée par l'atteinte des OMD, et souvent avant terme, notamment en ce qui concerne la réduction de la pauvreté sous le seuil de 0,8%, la réduction de l'insécurité alimentaire, la scolarisation des enfants et la réduction de la mortalité infantile et maternelle», a relevé la directrice des ODD qui a salué les résultats et efforts accomplis par l'Etat pour l'amélioration des conditions de vie. Bien que le pays n'a pas encore atteint un degré de progression notable en matière d'égalité entre l'homme et la femme, néanmoins, la volonté y est et pourrait propulser la femme plus loin dans sa vision d'un avenir «fait d'hommes et de femmes». Une collaboration qui devrait être accompagnée par certaines conditions et mécanismes afin de poursuivre sur cette lancée car il reste beaucoup à faire, tant que la précarité, la pauvreté et la violence sociale subsiste en milieu familial ou dans la société. D'ailleurs, Mme Djouad s'est exprimée sur tous ces obstacles, mais reste optimiste en dépit du constat. Elle a reconnu que pour statuer plus sur la place de la femme dans la société, «des défis importants restent à relever pour améliorer la qualité des services sociaux et services de base, diversifier l'économie et améliorer la résilience macroéconomique». Un challenge à relever par les deux genres et qui sera soutenu par les ODD. «Une stratégie visant en priorité la lutte contre la violence envers les femmes, l'amélioration des conditions d'accès de la femme aux soins de santé maternelle et procréative ainsi que le renforcement de l'égalité hommes-femmes dans les sphères notamment politique et économique», a-t-elle conclu.