Après avoir participé au 18ème sommet des pays membres du mouvement des Non-alignés, le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, a regagné avant-hier Alger. Le sommet s'est déroulé à Bakou en Azerbaïdjan les 25 et 26 octobre dernier, sous le thème: «Respect des principes de Bandung pour assurer une réponse concertée et adéquate aux défis du monde». Lors d'une allocution devant les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres du MNA, M. Bensalah a mis en avant, la « conviction profonde » de l'Algérie quant à l'importance du dialogue et du règlement pacifique des conflits et son attachement aux principes fondamentaux des Nations unies et du droit international. Il a affirmé que « l'accélération des événements dans nombre de pays frères et amis et la propension à recourir à la logique de la force au lieu de la force de la logique, nous interpellent tous à rechercher les voies les plus efficientes pour le rétablissement de la stabilité », citant dans ce sens la situation en Libye, en Syrie et au Yémen. M. Bensalah s'est entretenu, en marge des travaux de ce sommet, avec plusieurs chefs d'Etat et de hauts responsables de plusieurs pays, dont le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, et le Président iranien, Hassan Rohani. Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a indiqué avant-hier à Bakou (Azerbaïdjan), que l'Algérie « a toujours appelé au respect des principes de Bandung et la mise en valeur du rôle du Mouvement des Non-alignés (MNA) ». Il a souligné de surcroît que « l'Algérie a eu un rôle déterminant dans la mise en avant du rôle du MNA à travers le monde ». A cet égard, il a rappelé que le Mouvement des Non-alignés «demeure la plus grande organisation au niveau mondial après les Nations Unies », en ajoutant qu'il constitue une tribune pour les pays membres pour faire valoir leurs positions. Il est à noter que les principes de la conférence de Bandung (Indonésie, 1955) concernent notamment le respect de la souveraineté et l'intégrité des nations, les droits de l'Homme et la justice, lesquels sont toujours d'actualité compte tenu des défis politiques et économiques auxquels font face les pays du MNA. Par ailleurs, le sommet des Non-alignés a enregistré la participation des délégués de quelque 150 pays et organisations internationales et inscrit plusieurs questions à l'ordre du jour, notamment les questions relatives à la paix et la sécurité, la lutte antiterroriste et l'extrémisme violent, l'émigration clandestine ainsi que la coopération Sud-Sud.