Le bref discours tenu par Ella Schieber, la directrice résidente GIZ/Algérie à l'ouverture de la cérémonie de clôture et de capitalisation des acquis du projet «Rovald», a certainement permis à la ministre de l'Environnement et des Energies Renouvelables (MEER) Fatima-Zohra Zerouati en visite de travail à Annaba de mieux jauger des tendances à venir de cette coopération. Ce discours est intervenu après celui du wali de Annaba Tewfik Mezhoud qui a souligné tout le bienfait de cette coopération portant projet «de renforcement du rôle de la femme à travers la valorisation des déchets». C'est ce qu'a invoqué également la ministre dans son allocution d'ouverture en parlant de la manifestation laquelle durera plus d'une année (septembre 2018/décembre 2019). Zerouati s'est attardée à justifier le développement durable et celui économique du territoire. Une phrase-clé est à retenir. Elle va dans le sens de la matérialisation du projet «Rovald». Issu d'un partenariat entre le ministère de l'Environnement et des énergies renouvelables et l'Agence de Coopération Allemande GIZ. Il s'agit « … de la synergie du programme Promotion de la Femme du Maghreb PFM), et le projet Déchet et Economie Circulaire (ProDec). Au vu du nombre de participantes dont les 80 bénéficiaires des 4 sessions de formation de 15 jours à l'entreprenariat, ce rendez-vous d'Annaba est à classer dans le lot des facteurs de stimulation des énergies. Il impose aux femmes inscrites d'évaluer elles-mêmes le projet qu'elles ont entrepris ou qu'elles envisagent d'entreprendre, de stimuler d'autres à sortir de leur torpeur pour bénéficier du coup de pouce de «Rovald». Il s'agit de la meilleure manière de participer efficacement à la transformation des déchets. Selon des analystes présents à cette cérémonie de Annaba, elle permettra non seulement le renforcement du rôle des femmes dans la protection de l'environnement à travers la valorisation des déchets, mais aussi la création d'entreprises 100% féminines. Toutes sont ou seront spécialisées dans la confection, la fabrication et la commercialisation des produits issus de la transformation de la bâche brute. Ce que confirment les déclarations des unes et des autres entreprises féminines ayant exposé leurs produits. Cette production est confortée par les évaluations plus que positives des mêmes analystes. Particulièrement en ce qui concerne leur situation financière, leurs attentes socio-économiques et leurs intentions de poursuivre leurs activités dans le cadre du projet «Rovald». C'est, d'ailleurs, ce qui a été mis en relief à travers la projection d'un film retraçant la vie du projet et ses différentes étapes, les témoignages de 6 bénéficiaires des aides de ce projet, les débats et lors de la cérémonie de remise d'attestation de formation et dotations de matériels et équipements de production. Cette aide que pourrait apporter la coopération MEER/GIZ est enrichie par la décision du wali de Annaba d'attribuer des locaux commerciaux destinés à différentes activités créées dans le cadre du projet «Rovald». Ce rendez-vous économique animé totalement par des femmes organisé à Annaba ce dernier lundi est, d'une certaine manière, une réponse aux opérateurs économiques qui n'en finissent pas d'atermoyer au sujet de la baisse de leurs activités. Tout comme le wali d'Annaba et la directrice résidente GIZ/Algérie dans leur allocution d'ouverture respective, la ministre a exprimé la volonté de son institution à appuyer les initiatives allant dans le sens de la création de Start-Up. Si elle créé des postes de travail au profit des jeunes au moyen de la récupération et la transformation des déchets, la démarche se veut être aussi une mise en œuvre d'un moyen de lutte contre les méfaits de la pollution sur notre environnement. D'où, la campagne pour la protection et la préservation de notre écosystème dans le développement durable. Elle est destinée à sensibiliser et faire prendre conscience à toutes les conséquences de ces gestes inciviques. A travers la multitude de produits issus de la récupération et de la transformation des déchets, le MEER interpelle et remet en question certaines habitudes de style de vie en relation avec la sauvegarde de l'environnement. Le programme mit en branle par la ministre s'inscrit dans la durée. Il présente de nombreux volets dont «Rovald» offrant plusieurs actions sur le terrain. Elles accompagnent celles de la récupération et du recyclage des déchets en leur donnant une nouvelle vie allant dans le sens de la création et de l'innovation. Pour le MEER, la rencontre de ce dernier lundi à Annaba offre l'opportunité aux femmes, jeunes et adultes d'exprimer leur créativité. Comme elle sensibilise également les citoyens sur la nécessité d'adopter une attitude responsable face à l'utilisation des ressources et une orientation vers la durabilité écologique. Telle qu'abordée lors de la visite de la ministre, les créations exposées incluent la production de divers articles sportifs et ménagers, la peinture, le dessin, le collage, la sculpture et autres créés par des déchets.