Le président de la République élu, Abdelmadjid Tebboune, entre en fonction aujourd'hui, jeudi 19 décembre 2019, aussitôt après sa prestation de serment devant le peuple et en présence de toutes les hautes instances de la nation, comme le stipule l'article 89 de la Constitution. Selon les dispositions de l'article 91 de la Constitution, la première mission du président Abdelmadjid Tebboune consistera en la nomination du Premier ministre «après consultation de la majorité parlementaire». L'article 93 de la loi fondamentale du pays stipule que le Président de la République «nomme les membres du Gouvernement après consultation du Premier ministre qui coordonne l'action du Gouvernement». Ce dernier «élabore son plan d'action et le présente au Conseil des Ministres». Le président élu Abdelmadjid Tebboune avait reconnu, lors de sa première sortie médiatique, que la constitution d'un nouveau gouvernement était une tâche "très difficile", assurant que le peuple algérien sera «surpris par la nomination de nouveaux jeunes ministres». Selon l'article 90, le Président de la République prête serment dans les termes ci-après: «Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très miséricordieux. Fidèle au sacrifice suprême et à la mémoire sacrée de nos martyrs, ainsi qu'aux idéaux de la révolution de novembre éternelle, je jure par Dieu Tout-Puissant de respecter et de glorifier la religion islamique, de défendre la Constitution, de veiller à la continuité de l'Etat, de réunir les conditions nécessaires au fonctionnement normal des institutions et de l'ordre constitutionnel, d'œuvrer au renforcement du processus démocratique, de respecter le libre choix du peuple, ainsi que les institutions et lois de la République, de préserver l'intégrité du territoire national, l'unité du peuple et de la nation, de protéger les libertés et les droits fondamentaux de l'Homme et du citoyen, de travailler sans relâche au développement et à la prospérité du peuple et d'œuvrer, de toutes mes forces, à la réalisation des grands idéaux de justice, de liberté et de paix dans le monde. Dieu en est témoin». Le Conseil constitutionnel a proclamé, lundi en début de soirée, Abdelmadjid Tebboune président de la République algérienne démocratique et populaire, suite à sa victoire à la présidentielle du 12 décembre avec 58,13% des suffrages exprimés. Au plan international, le président Abdelmadjid Tebboune commence son quinquennat avec une reconnaissance internationale qui contredit les «prévisions» des menteurs politiques professionnels qui n'ont plus d'autre recours que le mensonge et la désinformation. Le président élu le 12 décembre, à l'issue d‘un scrutin historique, a reçu plusieurs messages, exprimant les félicitations de nombre de souverains et chefs d'Etat, émanant du proche voisinage de l'Algérie (Tunisie, Maroc, Mauritanie, RASD), des pays arabes (Palestine, Jordanie, Oman, Arabie Saoudite, Koweït, les Emirats Arabes Unis (EAU), Bahrein, ainsi que la Ligue arabe et le Parlement arabe), des pays du voisinage méditerranéen (Italie, Espagne, France), des grandes puissances (Chine, Etats-Unis, Russie), de l'Ouzbekistan. Au plan national, les félicitations sont venues de ses concurrents dans l'élection présidentielle, et de nombre de partis politiques, d'organisations nationales et de syndicats, dont le SNAPAP. Dans l'opinion publique algérienne, le président Abdelmadjid Tebboune bénéficie d'une popularité indéniable. Ils ont été nombreux à suivre la conférence de presse qu'il a tenue après l'annonce des résultats préliminaires par l'agence nationale indépendante des élections (ANIE). Ses propos ont été généralement bien accueillis, notamment par les jeunes qui espèrent sortir de la marginalisation et de la précarité grâce à l'application des promesses qu'il leur a faites durant sa campagne électorale. S'agissant des animateurs des rassemblements du vendredi à la Grande Poste (Alger) et d'autres villes du pays, le nouveau président algérien leur a tendu la main et les a invités au dialogue. A ce propos, il a rendu hommage à l'Armée nationale populaire (ANP), «digne héritière de l'Armée de libération nationale (ALN), et à son Haut Commandement», en particulier le général de Corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'Etat-major de l'ANP, ainsi qu'aux autres corps de sécurité qui ont «géré la situation avec sagesse et clairvoyance et veillé à la protection absolue du Hirak.