Le président Abdelmadjid Tebboune inaugure ses déplacements à l'étranger par une grande rencontre internationale à Berlin (Allemagne). Il est invité par la chancelière allemande, Angela Merkel, à participer, dimanche 19 janvier, au sommet de chefs d'Etat sur la Libye, qui regroupera avec l'Algérie, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni, la France, la Turquie, l'Italie, l'Egypte, les Emirats arabes unis et la Libye. Dans ce cadre, une semaine après la visite effectuée à Alger par le chef de la diplomatie italienne Luigi Di Maio, jeudi c'est le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, qui est venu s'entretenir avec le Président Abdelmadjid Tebboune sur la crise libyenne. A l'issue de sa rencontre avec le chef de l'Etat, élargie ensuite aux membres des deux délégations, le président du Conseil italien, cité par l'APS, a affirmé que «l'Algérie et l'Italie partagent une vision et une approche communes en ce qui concerne la question libyenne». «Ce dossier constitue une préoccupation pour nos deux pays», a-t-il ajouté. Tout en rejetant toute intervention militaire dans ce pays, M. Conte a mis l'accent sur la nécessité de privilégier la voie du dialogue pour un règlement pacifique de ce conflit. «C'est le moment du dialogue et de la concertation», a-t-il soutenu. «Nous devons faire confiance aux instruments de la diplomatie qui sont toujours plus efficaces que les armes, parce qu'ils offrent une option de paix et de stabilité», a-t-il affirmé. Il a relevé aussi que l'Algérie et l'Italie «travaillent ensemble» en prévision de la conférence sur la Libye, prévue dimanche prochain à Berlin, et œuvrent à recueillir «toutes les possibilités offertes par ce processus en vue d'une solution pacifique et politique à cette crise», tout en appelant à un cessez le feu "durable" comme premier pas pour un dialogue "constructif". Par ailleurs, M. Conte a mis en avant le rôle de l'Algérie dans la sécurisation et la stabilisation dans la région du Sahel, notamment au Mali, précisant que son pays se concerte "constamment" avec l'Algérie sur les questions de la paix et de sécurité. Les entretiens qui ont eu lieu au siège de la Présidence de la République, se sont déroulés en présence du directeur de cabinet à la Présidence de la République, Noureddine Ayadi, du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, et du ministre conseiller à la communication, porte-parole officiel de la Présidence de la République, Belaïd Mohand Oussaïd. Le président du Conseil italien est arrivé auparavant à Alger pour une visite de travail et s'est entretenu au Palais du gouvernement avec le Premier ministre, Abdelaziz Djerad. Cette visite, «qui s'inscrit dans la dynamique des efforts de la communauté internationale pour circonscrire le conflit en Libye et lui apporter une solution durable, permettra aux responsables des deux pays de poursuivre et d'approfondir leur concertation sur la crise libyenne mais aussi sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun», avait indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. «Il convient de souligner que la diplomatie algérienne est particulièrement engagée sur la question libyenne et qu'elle mène depuis plusieurs semaines des efforts intenses en vue de créer les conditions propices à une relance effective du dialogue inter-libyen et de l'initiative de paix des Nations Unies. Ces mêmes efforts ont d'ailleurs contribué au cessez-le-feu observé sur le terrain», selon la même source. Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, a achevé jeudi en fin d'après-midi, sa visite de travail en Algérie au cours de laquelle il s'est entretenu avec le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et le Premier ministre, Abdelaziz Djerrad. Il a été salué à son départ à l'aéroport international Houari-Boumediene par le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum. Par ailleurs, selon l'agence d'informations Sputnik, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, est parti en Libye le 16 janvier pour prendre part aux discussions à Benghazi pour trouver une solution à la crise libyenne, avant la conférence de Berlin où l'Allemagne a invité 11 pays. La même source ajoute que «Le général Haftar s'est déclaré prêt à contribuer au succès de la conférence sur la Libye à Berlin et est prêt à y participer. Il a réitéré son engagement à respecter le cessez-le-feu existant», a écrit par la suite le ministère allemand des Affaires étrangères citant Heiko Maas à l'issue des négociations en Libye.