La crise libyenne et les voies et moyens de parvenir à un règlement politique et pacifique du conflit seront au centre d'une conférence internationale dimanche à Berlin sous l'égide des Nations unies, à laquelle une participation accrue a été annoncée. Plusieurs pays, à savoir, l'Algérie, qui a joué un rôle central dans les efforts de règlement de la crise, la Russie, la Turquie, les Etats Unis, la Chine, l'Italie et la France prendront part à cette Conférence sous l'égide des Nations unies, en présence de l'Union africaine, pour soutenir "les efforts de réconciliation à l'intérieur de la Libye", pays en proie à une crise depuis 2011. Les deux protagonistes de la crise, le président du Conseil présidentiel du Gouvernement d'union nationale (GNA)Fayez al-Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar, ont tous les deux confirmé leur participation aux discussions à Berlin, après que les deux hommes ont accepté un cessez-le-feu en vigueur en Libye destiné à mettre fin au chaos libyen, laissé après la chute de l'ancien régime de Maamar El Gueddafi en 2011 et une intervention militaire occidentale. La crise en Libye a créé un vide sécuritaire mais aussi favorisé la circulation de "milliers d'armes, munitions et explosifs", en plus de l'émergence de groupes terroristes, notamment dans l'est libyen. Fayez al-Sarraj a confirmé, hier jeudi, sa présence à la conférence internationale à Berlin visant à lancer un processus de paix, et le Maréchal Haftar a dit être prêt "en principe" à y participer. Dans la capitale Tripoli, al-Sarraj, chef du GNA reconnu par l'ONU, a confirmé, via son service de presse, sa présence à la conférence, tandis qu'à Benghazi, à un millier de km plus à l'est, le Maréchal Haftar a promis sa présence lors d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas. Pour sa part, le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, a affirmé lors de sa visite jeudi à Alger que l'Algérie et son pays partagent une vision commune basée sur le dialogue, seule et unique option pour trouver une solution politique à la crise en Libye. "L'Algérie et l'Italie partagent une vision et une approche communes en ce qui concerne la question libyenne. Ce dossier constitue une préoccupation pour nos deux pays", a déclaré M. Conte à l'issue de ses entretiens avec le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Lors des entretiens entre le Président de la République et M. Giuseppe Conte, les deux parties ont convenu, concernant le dossier libyen, "d'intensifier les efforts et de renforcer la coordination et la concertation pour pérenniser le cessez-le-feu en vigueur en vue de faciliter les voies de reprise du dialogue entre les parties en conflit et relancer le processus de paix parrainé par l'ONU, en vue de préserver l'intégrité territoriale, la souveraineté de la Libye et l'unité de son peuple, loin de toute ingérence militaire étrangère". Par ailleurs, M. Conte a mis en avant le rôle de l'Algérie dans la sécurisation et la stabilisation dans la région du Sahel, notamment au Mali, précisant que son pays se concerte "constamment" avec l'Algérie sur les questions de la paix et de sécurité.