Le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus (Covid-19), Djamel Fourar a estimé que la hausse du nombre de cas positifs au coronavirus (Covid-19), enregistrée ces derniers jours dans certaines wilayas du pays n'est pas significative. «On a tendance à parler de recrudescence, alors que les chiffres font ressortir 27 cas pour 100.000 habitants. A ce jour (avant-hier lundi, ndlr), 31 wilayas sont au-dessous de la moyenne nationale et seulement 17 wilayas en sont au-dessus», a-t-il indiqué. S'exprimant en marge de la présentation du bilan quotidien de la pandémie du coronavirus, Djamel Fourar a estimé qu'il s'agit de situations qui vont se stabiliser. «La période de déconfinement que connait, actuellement le pays est un peu délicate et il va falloir, de ce fait, suivre l'évolution des cas positifs et réagir rapidement par rapport aux enquêtes épidémiologiques afin qu'il n'y ait pas de foyers épidémiques dans certaines wilayas », a poursuivi le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus (Covid-19). Mettant en avant la nécessité de suivre l'évolution des nouveaux cas positifs au coronavirus et réagir rapidement, afin d'éviter des foyers épidémiques dans certaines wilayas. Revenant sur les enquêtes épidémiologiques lancées à travers 12 wilayas où il a été enregistré des hausses du nombre de nouveaux cas de contamination, Djamel Fourar a fait savoir que celles-ci permettront d'identifier avec précision les foyers épidémiques. « Les résultats font ressortir l'existence de wilayas qui ont connu plus de cas que les autres à l'exemple de Ouargla et de Sétif », a-t-il observé. Pour le porte-parole du Comité scientifique en charge du suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus (Covid-19) en Algérie, l'apparition de nouveaux cas s'explique par le déconfinement, notant, au passage, que l'adoption des mesures barrières, la distanciation sociale et le port du masque sont à même d'aller vers une baisse ou une stabilité dans le nombre des cas enregistrés. «Le risque de contamination se situe au niveau des endroits fermés, comme les marchés, les gares, les grands magasins, alors que dans les espaces non fermés, le risque est moindre », a relevé Djamel Fourar, rappelant, à l'occasion, que le port du masque de protection demeure un acte obligatoire régi par un décret exécutif. Pour sa part, le Dr Abdelkrim Touahria, Président de l'Ordre national des pharmaciens et membre du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus (Covid-19), a estimé, avant-hier lundi à Alger, que la hausse du nombre de nouveaux cas positifs au coronavirus est due au non-respect des mesures barrières. « Le Comité scientifique compte revoir sa stratégie de sensibilisation dans la lutte contre cette pandémie », a-t-il dit. Intervenant sur les ondes de la chaîne I de la Radio Algérienne dont il était l'invité de la Matinale, le Dr Abdelkrim Touahria a déploré que les mesures de prévention sanitaire contre le Covid-19 recommandées par le Comité scientifique n'étaient pas respectées. De son côté, le président du Conseil national de l'ordre des médecins et membre du Comité scientifique, Mohamed Bekkat Berkani, a rappelé que le port du masque, notamment dans les places publiques, demeure obligatoire, appelant, à l'occasion, les autorités concernées à veiller à l'application de cette mesure préventive pour réduire la propagation du virus. «Certains services d'épidémiologie et de médecine préventive (SEMEP) connaissent des difficultés pour prendre les décisions qui s'imposent », a-t-il dit.