Plusieurs accords de coopérations dans le secteur des hydrocarbures ont été validés et signés, durant la dernière quinzaine du mois de juin écoulé, entre l'Algérie et ses partenaires européens, en l'occurrence, le groupe français Total et le groupe italien Eni. Ce dernier a réaffirmé sa volonté de poursuivre sa collaboration, à moyen terme, avec la Compagnie nationale des Hydrocarbures Sonatrach avec laquelle, il a signé, hier à Alger, plusieurs accords de coopération dans le secteur du gaz et un mémorandum d'entente portant sur les possibilités d'investissement dans l'exploration et la production d'hydrocarbures. A l'issue de cette rencontre, les deux partenaires ont, aussi, signé trois contrats gaziers «portant sur la commercialisation par Sonatrach, pour le compte des parties, du gaz sec issu des périmètres Ourhoud II, Sif Fatima II et Zemlet El Arbi, d'un volume annuel de près de 1,5 milliard m3, et ce jusqu'en 2049». La cérémonie de signature s'est déroulée en présence du ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar et des P-dg des deux compagnies respectivement MM. Toufik Hakkar et Claudio Descalzi. Les deux parties collaboratrices ont, également, profité de l'occasion afin de discuter de l'avancement de leurs projets de partenariat et des perspectives de l'avenir dans le domaine, comme indiqué dans le MoU, qui consiste, aussi en l'examen des opportunités d'exploration et de production à l'international. Concernant les trois autres contrats de commercialisation de gaz sec par la Sonatrach, «provenant des périmètres Ourhoud II, Sif Fatima II et Zemlet El Arbi, d'un volume annuel de près de 1,5 milliard m3, et ce jusqu'en 2049». Dans la même perspective, les deux alliés ont signé un avenant du contrat de vente de gaz signé «fixant les conditions commerciales pour l'année gazière 2020-2021». Ledit contrat a déjà été renouvelé en mai 2019 pour l'approvisionnement du marché italien pour une durée de huit (8) années fermes jusqu'en 2027, plus deux années optionnelles supplémentaires. Signer des contrats de fourniture de gaz, d'exploration et de production internationale, durant cette période difficile est vu comme une opportunité permettant à la compagnie nationale Sonatrach de garder sa position de fournisseur leader de gaz aux pays européens, étant, également actionnaire majoritaire du gazoduc Medgaz qui alimente la majeure partie de ces pays. Le P-dg de Sonatrach, a déclaré, dans ce sens, que «le MoU permettra de renforcer les relations entre les deux parties dans les domaines de l'exploration et de l'exploitation en Algérie», ajoutant qu'«il y a beaucoup d'opportunités que nous devons examiner ensemble. Il s'agira également d'évaluer les opportunités à l'international et de développer les projets d'énergie solaire au niveau des gisements de l'association Sonatrach-ENI». Cette occasion traduit le regain d'optimisme des responsables algériens qui tentent de faire face à la crise pétrolière internationale qui se reflète sur les prix du pétrole algérien et les revenus du pays en la matière. «Le renouvellement des vœux de coopération commune entre l'algérien et l'italien exprime la profondeur de leur relation et ambition de traverser ensemble la crise internationale de l'énergie, en gardant les mêmes objectifs et défis». C'est ce qu'a affirmé M. Descalzi, qui a reconnu la difficulté et la complexité de la conjoncture internationale du secteur énergétique, estimant qu'en «dépit de cette situation inconfortable financièrement et qui a nécessité la baisse des investissements de la compagnie italienne de près de 35 %, ENI a décidé de continuer et de rester avec un budget intégral en Algérie». Il a ajouté que «cela montre que nous travaillons bien avec nos associés en terme de temps, de procédures», explicitant ainsi la discipline et le respect des lois algériennes. Pour la Sonatrach, cette entente «confirme la volonté des deux parties de développer leur partenariat dans divers segments de l'industrie pétrolière et gazière ainsi que dans le domaine des énergies renouvelables». L'Algérie poursuit la mise en œuvre de sa stratégie du développement du secteur des hydrocarbures avec ses partenaires habituels, français et italiens, en attendant l'issue des négociations entamées avec le partenaire espagnol Naturgy qui «veut imposer une nouvelle tarification du gaz algérien».