L'opération qui entame sa sixième année se poursuivra jusqu'à vendredi. Les 13 autres membres du Conseil ont voté en faveur de la résolution présentée par l'Allemagne et la Belgique. Le Conseil de sécurité va maintenant voter sur un texte russe qui n'approuverait qu'un seul passage turc pour l'acheminement de l'aide et cela pour une durée de six mois. Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu hier mardi, à l'initiative de l'Allemagne, un débat public sur les opérations de maintien de la paix et les droits de l'Homme pour discuter de la pertinence de la composante droits humains dans les missions onusiennes. La réunion, par visio-conférence et présidée par la ministre de la Défense allemande Annegret Kramp-Karrenbauer, se tient avec la participation de la cheffe des droits de l'Homme de l'ONU, Michelle Bachelet et du représentant spécial du secrétaire général de l'ONU au Soudan du Sud, David Shearer. Ce débat fait partie des quatre événements phares que l'Allemagne compte organiser durant sa présidence du Conseil de sécurité en juillet. Et intervient dans un contexte particulier dans la mesure où des missions de maintien de la paix de l'ONU sont encore dépourvues d'un mandat pour la surveillance des droits de l'Homme. La mission pour l'Organisation d'un référendum au Sahara occidental, créée en 1991, demeure l'exemple criant de cette défaillance. La Mission d'observation des Nations unies en El Salvador (Onusal), créée en 1991, a été la première opération de paix de l'ONU a être dotée d'un mandat pour la surveillance des droits de l'Homme. Depuis, la plupart des missions comportaient une composante pour les droits humains. Les Etats membres ont souvent souligné l'importance des droits de l'Homme en tant que concept clé au sein du maintien de la paix. Cela a été réaffirmé clairement en mars 2018, lorsque le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a lancé l'action pour le maintien de la paix (A4P), une initiative visant à renouveler l'engagement politique en faveur des opérations de maintien de la paix. Jusqu'à présent, 150 pays ont souscrit à la déclaration de A4P relative aux engagements communs des opérations de maintien de la paix des Nations unies. La déclaration comprend huit domaines thématiques, dont quatre mentionnent explicitement le rôle des droits de l'homme. Le débat d'aujourd'hui offre l'occasion de débattre de l'importance de doter les missions onusiennes d'une composante pour la surveillance des droits humains et sera axée sur les aspects pratiques de cette démarche, y compris ceux se rapportant à la protection des enfants et des femmes et à la collaboration avec les ONG et la société civile sur le terrain. L'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Abdelkader Taleb Omar a accusé l'Organisation des Nations unies (ONU) d'inaction et de complaisance face aux violations, par l'occupant marocain, des accords signés entre les deux parties (Polisario et Maroc), appelant à davantage de mobilisation pour relever les défis auxquels fait face le peuple sahraoui dans son combat pour l'autodétermination.