La promesse du président de la République de rapatrier jusqu'au dernier des Algériens bloqués à l'étranger pour cause de pandémie (Covid-19), est tenue. 9.536 citoyens en provenance de 32 pays viennent de rentrer au pays et d'autres vont suivre. Les instructions données par le Président Abdelmadjid Tebboune ont, enfin, fini par être appliquées après quatre mois et plus, vécus douloureusement par nos concitoyens. Rappelons-nous la situation des Algériens bloqués à l'étranger, il y a encore quelques jours : désespoir, épuisement extrême physique et psychologique, aggravés par une situation financière au plus bas, proche de la mendicité. Des personnes souffrant de maladies chroniques qui n‘avaient plus les moyens pour renouveler leurs médicaments, des mères qui n‘arrivaient plus à nourrir leurs enfants, etc... Des personnes qui ne savaient plus où donner de la tête, estimant avoir été délaissées après avoir cru aux promesses officielles. Des personnes en colère qui ont souvent perdu patience du fait de l'absence de communication et d'information. En effet, les responsables concernés ne répondaient ni aux messages qui leur étaient adressés ni aux appels téléphoniques. Des formulaires avaient été remplis en ligne et transmis aux services du Premier ministère, du ministère des Affaires étrangères et du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, entre le 17 et le 23 avril, délai de rigueur. Ces formulaires ont été validés et enregistrés avec des numéros d'enregistrement. Sur la base des formulaires validés, des listes ont été établies. A titre d'exemple, les Algériens bloqués en France sont restés dans l'ignorance du sort fait à ces listes. L'absence de communication avait fini par créer le doute et la confusion. Rappelons-nous : après le rapatriement, jusqu'à la fin mai, de 13.000 Algériens bloqués dans plusieurs pays, dénotant un effort réel dans ce sens, ce fut ensuite l'impression d'une longue «pause» dans cette opération, créant ainsi un sentiment d'abandon chez ceux qui étaient encore bloqués à l'étranger. Le 20 juillet, début de l'opération de rapatriement, beaucoup n'en revenaient pas quand ils ont reçu le message qui les a délivrés de l'angoisse. Leur soulagement a encore été plus grand quand ils ont constaté toute l'attention qui leur a été manifestée de l'embarquement jusqu'à la période de confinement de 7 jours dans des établissements de haut standing. Mais, est-il normal qu'on les renvoie ensuite vers leurs domiciles sans prendre en compte les traumatismes éventuels créés par la situation qu'ils ont vécue durant les longs mois où ils se trouvaient bloqués à l'étranger pour cause de Covid-19?