Les dysfonctionnements graves qui ont impacté négativement, ces dernières semaines, la vie des Algériens et pris la forme, dans certains cas, d'actes de sabotage destinés à nuire à la bonne marche de l'économie et des institutions du pays, ont été examinés par le Haut Conseil de Sécurité réuni lundi sous la présidence du Président Abdelmadjid Tebboune. Après avoir écouté un compte-rendu circonstancié du Premier ministre, le président de la République a insisté pour que des enquêtes approfondies soient menées avec la plus grande célérité sur de tels agissements, entre incendies de forêts, ruptures en alimentation en électricité et eau potable, indisponibilité brutale des liquidités au niveau des centres postaux et dégradation des bouteilles et citernes d'oxygène dans les hôpitaux, à l'effet de déterminer avec précision les véritables responsabilités. Au début de ce mois, le Président Tebboune a ordonné au Premier ministre l'ouverture «immédiate» d'une enquête sur les causes ces incidents qui ont impacté la vie des citoyens et l'économie nationale. Lors de l'entrevue accordée à des médias nationaux et au cours ddernier Conseil des ministres, le Président Tebboune a clairement fait comprendre que certains faits qui ternissent l'image du pays, n'ont rien de fortuit et que leurs auteurs ont même été payés pour les commettre dans ce but, sachant que ces actions sont relayées par une campagne de dénigrement à travers les médias et réseaux sociaux qui se sont spécialisés dans ce créneau anti-Algérie. L'enquête ordonnée par le Président Tebboune permettra d'apporter tous les éclaircissements sur ces incidents qui ont eu pour but sans doute de provoquer des troubles. Pour le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, il ne fait aucun doute que les phénomènes liés au manque de liquidité au niveau des bureaux de poste, aux feux de forêts et aux perturbations de l'alimentation en eau potable (AEP), ainsi que les coupures d'électricité enregistrées dans plusieurs régions du pays, étaient des «actes prémédités» visant à «créer la fitna et l'instabilité» dans le pays. C'est ce qu'il a déclaré récemment à la presse, soulignant que le président de la République «a ordonné une enquête, car il est étrange que ces trois opérations, enregistrées le même mois, touchent à la stabilité et créent des problèmes dans la relation entre le citoyen et les autorités publiques». Pour l'heure, seule une enquête a été diligentée et une action judiciaire contre X a été intentée par le ministre des Ressources en eau concernant les coupures d'eau et l'arrêt de la station de dessalement de Fouka (Tipaza) assimilé à des actes de sabotage.