Pour le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Slimane Chenine, le 1er novembre de cette année, date à laquelle se tiendra le référendum sur la Constitution, «sera la proclamation d'une nouvelle ère, fondée sur la citoyenneté active, la légitimité populaire et la justice sociale, et la fin de l'ère du népotisme, de la mainmise et la monopolisation du pouvoir et de la richesse». Dans son intervention, hier mercredi, à l'occasion de l'ouverture de la session parlementaire ordinaire de l'exercice 2020-2021, en présence du président du Conseil de la nation par intériem, Salah Goudjil, du Premier ministre, Abdelaziz Djerad et des membres du Gouvernement, il a assuré que l'APN «est un partenaire constitutionnel dans l'élaboration des politiques générales, l'édification de l'état de droit, la promotion de l'action démocratique et le renforcement de la stabilité de l'Etat». Le président de l'APN a proclamé qu'en tant que représentants nationaux du peuple, «nous œuvrons à la contribution à l'édification des fondements de la nouvelle République, à travers une participation active et fructueuse au référendum sur le projet de la révision constitutionnelle», a-t-il ajouté. Il a mis l'accent, dans ce sens, sur l'importance de continuer à lutter contre la corruption en vue de la moralisation de la vie politique et économique, saluant, par la même, le rôle des magistrats qui «ont franchi, en peu de temps, un large pas vers l'indépendance de la justice le respect de l'état de droit», a-t-il conclu. L'ouverture de la session parlementaire se fait conformément aux dispositions de l'article 135 de la Constitution et l'article 5 de la loi organique n° 12-16 du 25 août 2016 définissant l'organisation et le fonctionnement de l'APN et du Conseil de la Nation, ainsi que les relations fonctionnelles entre les deux Chambres du Parlement et le Gouvernement. Dans le même cadre, le Conseil de la nation a ouvert, hier mercredi, sa session parlementaire ordinaire pour l'exercice 2020/2021, lors d'une séance plénière présidée par Salah Goudjil, président par intérim du Conseil de la nation, en présence du président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Slimane Chenine, du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, et des membres du Gouvernement. Dans son discours d'ouverture, Salah Goudjil a souligné que l'Algérie avait récemment connu une phase très importante, ponctuée d'une intense activité, à partir de laquelle un certain nombre de décisions ont émergé. Il a évoqué l'intérêt accordé aux zones d'ombre qui sont devenues la priorité du Gouvernement. A propos de la révision de la Constitution, il a fait remarquer que le président de la République a préféré impliquer tout le monde au lieu d'aller directement au référendum, la preuve en est 2.500 propositions ont été avancées. Il a également annoncé la révision de la loi sur les partis politiques et sur les élections pour répondre à l'exigence d'élections transparentes. A propos de la date fixée pour le déroulement de la consultation électorale sur la révision de la Constitution, le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, avait fait remarquer que «le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a toujours mis en avant la dimension ‘'novembriste'' de son projet, consistant entre autres en la reconstruction du consensus national, socle d'un Etat de droit». Il avait également rappelé que «le président de la République peut, soit recourir au référendum, soit de se contenter du Parlement», a-t-il expliqué, précisant néanmoins que «le Parlement demeure un passage obligé car il ne peut pas y avoir de révision constitutionnelle sans le passage par cette institution». Les observateurs ont eu à relever que le référendum sur la révision constitutionnelle, prévu pour le 1er novembre prochain, constituera l'aboutissement d'une des priorités majeures que s'est assignées, au lendemain de son élection, le président de la Pépublique, en vue de jeter les bases de «l'Algérie nouvelle». Ils rappellent que le Président Tebboune a souligné que la révision de la Constitution constitue l'une des priorités des chantiers annoncés par ses soins pour l'édification de «l'Algérie nouvelle». Lors de sa conférence de presse tenue au lendemain de son élection le 12 décembre 2019, à la magistrature suprême, il avait affirmé que sa priorité, sur le plan politique, consistera à opérer une «profonde réforme» de la Constitution.