Jamais la presse ne s'est retrouvée, autant qu'aujourd'hui, dans une situation qui n'engage rien de moins que sa survie économique. Paradoxalement, jamais le rôle de la presse ne s'est avéré, autant qu'aujourd'hui, d'une importance aussi cruciale dans l'accompagnement de la vie politique et sociale. Demain, les choses sérieuses reprendront pour 669.379 candidats à l'examen du Brevet d'enseignement moyen (BEM), et dimanche prochain, 13 septembre, ce sera le tour des 637.538 candidats à l'épreuve du Baccalauréat (Bac). Ils passeront les épreuves dans le contexte sanitaire créé par la pandémie de Coronavirus qui a chamboulé complètement leur année scolaire depuis que le dispositif de lutte contre cette pandémie a été mis en place, c'est-à-dire en mars 2020. Les sujets des examens porteront sur la partie des programmes scolaires qui ont été effectivement étudiés et abordés en classe par les élèves avec leurs enseignants au cours des deux premiers trimestres. Le ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout, a rassuré les parents d'élèves sur les mesures préventives mises en place au niveau de tous les centres d'examens, et ce, pour garantir la sécurité des candidats et le bon déroulement des épreuves. En effet, comme à l'accoutumée, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a mobilisé plus de 15.000 policiers, tous grades confondus, pour veiller à la sécurisation du périmètre extérieur des 1.940 centres d'examen au niveau national assurer l'acheminement des sujets et des feuilles d'examen au centre de collecte et accompagner les mesures préventives prises par le ministère de l'Education pour assurer le bon déroulement des examens qui ont lieu dans le contexte de la pandémie Covid-19. On sait que le ministère de l'Education nationale a mis en place, en août dernier, un protocole préventif avant la réouverture des établissements d'enseignement pour les révisions, lequel a été validé par le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus. Le protocole définit les mesures à appliquer pour faire face à la propagation du nouveau Coronavirus en milieu scolaire à travers notamment la désinfection de toutes les structures de l'établissement et la mise en place d'un plan de transport des élèves tout en activant les cellules de vigilance permanentes installées au niveau de tous les établissements scolaires. En coordination avec les opérateurs de téléphonie mobile, le ministère de l'Education nationale a adressé des SMS pour sensibiliser les parents, les candidats et les encadreurs au respect impératif du protocole sanitaire, a indiqué vendredi un communiqué du ministère. Premiers du genre, ces SMS visent la sensibilisation des candidats aux épreuves officielles et leurs parents à l'impératif de respecter le protocole sanitaire notamment le port de la bavette et la distanciation sociale. Les mêmes messages ont comporté un rappel aux sanctions prévues par la loi en cas d'atteinte à l'intégrité des épreuves. Car, comme c'est devenu une habitude aussi, particulièrement ces dernières années, la fraude sera traquée, avec la différence que cette fois, dans l'Algérie nouvelle, les fraudeurs seront sévèrement sanctionnés, sans exception. Le ministre de l'Education nationale a fait savoir que 200.000 candidats au Bac et 56.000 au BEM, pour lesquels 43.000 enseignants, ont été mobilisés ont bénéficié, depuis le 25 août passé, des séances de révision et de préparation aux examens, à l'échelle nationale. Les séances de révision et de préparation à l'examen du BAC lancées depuis le 25 aout dernier, ont été largement suivies par les candidats en dépit du stress et de la fatigue induits par les longues vacances «obligatoires» dus à la propagation de la pandémie Covid-19. Par ailleurs, le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme a lancé une plate-forme numérique pour accompagner psychologiquement les candidats aux besoins spécifiques aux épreuves du BEM et du Baccalauréat. Un total de 3.861 détenus se présenteront aux épreuves du BEM à travers 44 établissements pénitentiaires agréés par le ministère de l'Education nationale en tant que centres d'examens officiels, indique, jeudi, le ministère de la Justice dans un communiqué. Quant aux étudiants, ils ont rejoint, mardi, les établissements universitaires pour subir en groupes de moins de 30, leur évaluation, en attendant le 19 septembre, date proposée pour la reprise de l'année universitaire 2019/2020, selon le ministère de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique. Cette évaluation qui concerne notamment les Ecoles supérieures et les Ecoles normales sera suivie de la reprise présentielle des étudiants dans tous les établissements d'Enseignement supérieurs à travers une série de mesures.