Dans sa présentation, hier mardi, du projet portant révision de la Constitution devant la Commission des Affaires juridiques, administratives et des libertés à l'Assemblée populaire nationale (APN), en présence du président de l'APN, Slimane Chenine et du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a souligné, une fois encore, que «le projet de révision de la Constitution, initié par le président de la République, vient en consécration et en exécution de l'un de ses principaux engagements dans le domaine politique pour l'édification d'une nouvelle République». L'amendement constitutionnel «figurait en tête des promesses électorales faites par le Président Tebboune», a-t-il rappelé. Abdelaziz Djerad a mis en exergue la crédibilité de la démarche du Président Abdelmadjid Tebboune dont les engagements sincères ont commencé à se concrétiser sur le terrain, a-t-il dit, «selon une vision stratégique claire et un calendrier défini qui exigent de nous tous de faire preuve de réalisme et de se focaliser sur les questions cruciales de la Nation inhérentes aux fondements pérennes de l'Etat». Le Premier ministre a expliqué que l'amendement constitutionnel se veut «une étape très importante, voire charnière dans la vie politique de notre pays, d'autant qu'il favorise une véritable séparation des pouvoirs et renforce la relation entre le Gouvernement et le Parlement et, partant, permet de concrétiser les engagements pris pour l'édification de la nouvelle République». Le Premier ministre a souligné que la nouvelle Constitution répondra aux aspirations du peuple à construire un Etat démocratique exempt d'autoritarisme et de tyrannie, d'autant plus qu'elle établit une véritable séparation des pouvoirs, renforce les pouvoirs de contrôle du parlement et permet l'harmonie et la complémentarité entre les autorités. Il a déclaré que la nouvelle Constitution est basée sur la transparence et la responsabilité, pour séparer l'argent de la politique et lutter contre la corruption, et établira un Etat de droit pour servir le citoyen et restaurer sa confiance, et œuvrera pour une réforme globale de la justice, de la liberté de la presse et de la construction d'une société civile libre. Pour Abdelaziz Djerad l'élaboration d'une Constitution consensuelle est une expression explicite des revendications du mouvement populaire représenté dans l'instauration d'un Etat de droit, basé sur la rotation du pouvoir, la justice et le respect des droits et libertés, soulignant que cette Constitution constituerait une rupture complète avec les pratiques passées en termes de chiffres et de contenu. Le Premier ministre est revenu sur la signification symbolique du choix du 1er novembre pour organiser le référendum. Enfin, a-t-il conclu, il ne fait aucun doute que la Constitution constitue une rupture complète avec les pratiques passées en termes de préparation et de contenu. Pour sa part, le président de l'Assemblée populaire nationale, Slimane Chenine, a confirmé que le projet d'amendement constitutionnel mettait fin à la domination du pouvoir exécutif sur tous les segments de l'Etat. A l'issue de cette présentation et du rapport de la Commission des Affaires juridiques, administratives et des libertés à l'APN, les membres de la Commission procéderont au débat de ce texte qui se poursuivra mercredi avant sa soumission, jeudi prochain, au vote des députés lors d'une séance plénière. La Commission a tenu compte des délais constitutionnels énoncés dans l'article 208 de la Constitution, lequel stipule que la révision constitutionnelle est soumise à référendum populaire dans les 50 jours qui suivent son adoption.