Le projet de loi relatif à la révision de la Constitution a été adopté avant-hier, à l'unanimité des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN). Un projet phare du quinquennat du président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui vise à répondre aux grands besoins de la nouvelle Algérie. Ainsi contribuer à édifier un Etat moderne à travers la réforme globale. Cette réforme constitutionnelle sera un gage de rupture avec l'ancien système hérité des ex-dirigeants. C'est la priorité majeure du Président Tebboune qui n'a cessé d'exprimer son attachement à ce projet pour démanteler , entre autres, les pratiques malsaines de l'ancien système. Le texte final du projet de l'amendement de la Constitution a été adopté, pour rappel, dimanche dernier, le 6 septembre, en Conseil des ministres avant d'être soumis aux deux Chambres pour un débat enrichissant. Lors de la présentation de ce projet de loi devant les députés, le Premier ministre a mis l'accent sur l'importance de la nouvelle Constitution dont l'objectif «est l'instauration d'un Etat moderne s'employant à servir le citoyen et à rétablir sa confiance, un Etat où la vie politique est régie par les principes de transparence, de régularité, de reddition de comptes et de compétence et qui sépare l'argent de la politique et lutte contre la corruption», ajoutant que cette réforme , constitutionnelle «mettra l'Algérie à l'abri des dépassements autocratiques et hégémoniques qu'elle a connus par le passé». La révision de la Constitution a été l'une des promesses électorales du chef d'Etat qui s'est engagé à opérer des réformes globales des institutions de l'Etat, mais aussi à rétablir la confiance entre le citoyen et ses institutions. L'examen et l'adoption du projet a été retardé par la pandémie, mais aujourd'hui avec la stabilisation de la situation sanitaire dans le pays et l'approbation d'un protocole sanitaire strict pour garantir le bon déroulement du referendum populaire, prévu le 1er novembre prochain, rien ne justifie le report du processus de la révision constitutionnelle. Après son adoption en Conseil des ministres et par la Chambre basse, la nouvelle mouture de la réforme constitutionnelle sera soumise, aujourd'hui au débat devant le Conseil de la Nation (Sénat) avant d'être soumis au vote populaire, le 1er novembre prochain. Certains axes importants se résument principalement autour de la moralisation de la vie politique et la transparence dans la gestion des deniers publics, de la séparation des pouvoirs et l'équilibre des pouvoirs, de la dépendance de la justice et de la lutte contre la haine, de la garantie de la liberté de la presse et celle de la création de partis politiques. Mais aussi la limitation du mandat présidentiel à deux mandats successifs. «Le projet s'inscrit en droite ligne des exigences de l'édification de l'Etat moderne et répond aux revendications du Hirak populaire authentique béni», a indiqué, le Président Tebboune lors du Conseil des ministres, affirmant son attachement et engagement à ce que «la Constitution, dans sa nouvelle mouture, soit la plus largement consensuelle, en dépit des entraves imposées par la crise sanitaire». Il est à rappeler que le nouveau texte de la Constitution adopté le 6 septembre en Conseil des ministres présidé par le Président Abdelmadjid Tebboune et par le Parlement, jeudi dernier, a été élaboré par un panel d'experts désigné par la Présidence, conduit par M. Mohamed Laraba qui a soumis en mars dernier au Président Tebboune la première mouture du projet de loi. Le document a été enrichi par les propositions reçues de la part des différentes franges de la société, de personnalités nationales, de la société civile et de forces politiques. Le nombre de propositions retenues s'élève à 5.018.