Les membres du Conseil de la Nation ont approuvé samedi à l'unanimité le projet de révision de la constitution avec 127 voix sur les 128 sénateurs présents, avec une seule abstention et zéro vote négatif, selon le décompte des voix présenté par Salah Goudjil, le président par intérim. Avant ce vote, le Premier ministre puis le porte-parole de la commission es Affaires juridiques se sont succédés à la tribune pour une présentation de l'économie générale du texte en le situant dans la continuité de la construction de l'Algérie dont le fondement principal est la Déclaration du 1er novembre 1954. Le porte-parole de la commission des Affaires juridiques a fini son intervention en lançant un appel aux sénateurs et eu peuple algérien à plébisciter le texte qui "ouvrira de nouvelles perspectives au pays". En effet, le projet de loi relatif à la révision constitutionnelle, adopté jeudi par l'Assemblée populaire nationale (APN), sera soumis à référendum populaire le 1er novembre prochain, date hautement symbolique marquant le déclenchement de la Guerre de libération nationale. La Constitution révisée "permettra de concrétiser l'engagement du président de la République pour l'édification d'une nouvelle République, en jetant les bases d'un Etat moderne au service du citoyen et en rétablissant la confiance entre le peuple et ses institutions", a déclaré le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, lors de la présentation vendredi du texte devant la commission des affaires juridiques du Conseil de la Nation. La nouvelle mouture de la Loi fondamentale vise à mettre l'Algérie "à l'abri des dépassements autocratiques et hégémoniques qu'elle a connus par le passé", avait-il précisé mardi devant la commission juridique de l'APN. Adopté le 6 septembre en Conseil des ministres présidé par le président Abdelmadjid Tebboune, le projet de révision de la Constitution a été élaboré à la lumière des éléments sélectionnés par le comité d'experts chargés de la révision constitutionnelle, parmi les propositions (au nombre de 5.018) reçues de la part des différentes franges de la société, de personnalités nationales et de forces politiques. Le projet "répond aux revendications du Hirak populaire authentique béni", avait déclaré le président Tebboune lors du Conseil des ministres, affirmant avoir veillé à ce que la Constitution, dans sa nouvelle mouture, soit "le plus largement consensuelle", en dépit des entraves imposées par la crise sanitaire. Le texte de loi relatif à la révision de la Constitution comprend une série de propositions réparties sur six axes. Il s'agit des "droits fondamentaux et libertés publiques", du "renforcement de la séparation et de l'équilibre des pouvoirs", de "l'indépendance de la justice", de "la Cour constitutionnelle", de la "transparence, prévention et lutte contre la corruption" et de "l'Autorité nationale indépendante des élections".