Le 1er novembre, en supervisant le référendum populaire sur le projet de révision de la Constitution, proposé par le Président Tebboune, l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) passera son deuxième test après celui, réussi, des élections présidentielles du 12 décembre 2020. Le président de l'ANIE, Mohamed Charfi, est convaincu que la régularité de ce rendez-vous électoral, «renforcera la confiance qu'il faudra pour une gouvernance loyale en vue de prendre des décisions cruciales en faveur de l'Etat algérien». C'est ce qu'il a affirmé jeudi à Alger, lors de la cérémonie d'installation des délégués de l'ANIE au niveau de sept wilayas au centre du pays, qu'il a exhortés à renforcer la notion de régularité des élections en assumant «toute la responsabilité» lors du référendum du 1er novembre prochain. Reprenant les propos du Président Tebboune, il a rappelé que la révision de la Constitution offre toutes les garanties assurant la régularité des élections, citant, entre autres, la constitutionnalisation de l'ANIE, la codification du financement politique, la préservation de la libre volonté populaire et l'offre de chances équitables au vote et à la candidature afin que la voix de l'électeur soit respectée. Il faudra «lutter contre la corruption dans l'élection des dirigeants à partir du président de la République jusqu'au président communal», a souligné Mohamed Charfi, appelant les délégués de wilaya à faire preuve de responsabilité et d'œuvrer à la sensibilisation des citoyens quant à l'importance de participer à ce rendez-vous électoral d'envergure en leur assurant, conséquemment, l'intégrité sanitaire dans le cadre d'un protocole rigoureux applicable durant tout le processus électoral. Le président de l'ANIE a évoqué le protocole sanitaire approuvé par le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus, qu'il a qualifié d'»acquis important» qui illustre la nouvelle gouvernance. Pour Mohamed Charfi, cette nouvelle gouvernance œuvre en parfaite coordination avec les différentes institutions de l'Etat et dans le respect des prérogatives des instances ainsi que les compétences des corps. On sait que le référendum populaire se déroulera selon un protocole sanitaire de prévention contre l'épidémie de coronavirus, convenu entre l'ANIE et le Comité scientifique du ministère de la Santé. Ce protocole sanitaire, prévu en cas d'augmentation du nombre de contaminations par le Coronavirus avant la date du référendum, comprend divers aspects qui concernent les électeurs, et les dispositions pour les protéger et empêcher la circulation du virus vers les agents qui sont dans les bureaux de vote. Le protocole sanitaire consiste à intensifier les opérations de désinfection et à veiller au contrôle du respect des gestes barrières. Un autre protocole sanitaire a été préparé pour le cas où il n'y aurait aucune augmentation du nombre de contaminations avant le référendum prévu le 1er novembre. Le président de l'ANIE a appelé l'ensemble des délégués de wilaya à contrôler et à suivre la mise en œuvre des dispositions de ce protocole au niveau des centres et bureaux de vote, ajoutant que les Collectivités locales veilleront à réunir toutes les conditions de son application. Mohamed Charfi a également appelé les délégués de wilayas à s'acquitter de leur rôle initial, à savoir la surveillance du processus électoral depuis la désignation des encadreurs jusqu'aux opérations de dépouillement, l'établissement des PV, leur notification au Conseil constitutionnel et la proclamation des résultats. S'agissant des moyens mobilisés, il a fait savoir que l'ANIE allait recourir en prévision du référendum du 1er Novembre, à «un nouveau mode d'intervention» en matière de gestion des ressources, en coordination étroite avec les ministères concernés par les élections (Intérieur, Affaires étrangères, Santé, Communication et Finances) permettant à ses membres de bien exercer leurs fonctions. Mohamed Charfi avait annoncé la création d'une commission gouvernementale chargée d'assister l'ANIE pour l'organisation du référendum du 1er Novembre sur la révision constitutionnelle. Pour le président de l'ANIE, la date du 1er novembre, retenue pour l'organisation du référendum sur le projet de révision de la Constitution, doit être synonyme de justice et de victoire contre l'injustice, à l'image des actions des révolutionnaires lorsqu'ils se sont soulevés contre la colonisation inique.