Dans le dossier du Sahara occidental, et particulièrement concernant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, la position de l'Algérie et celle de la Russie, convergent parfaitement. Dans un entretien accordé mardi à Radio Internationale Algérie, l'ambassadeur de Russie en Algérie, Igor Beliaev, vient de réaffirmer la position de son pays concernant le «droit du peuple sahraoui à l'autodétermination», et ce à travers l'organisation d'un référendum libre et transparent «conformément aux résolutions internationales de l'Assemblée Générale des Nations unies et le Conseil de sécurité». Le dossier du Sahara occidental a été minutieusement examiné récemment lors d'un entretien téléphonique entre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et son homologue algérien, Sabri Boukadoum, a fait savoir Igor Beliaev, relevant «une convergence des positions entre la Russie et l'Algérie concernant le dossier du Sahara occidental». Il a souligné, dans ce sens, que «la Russie et l'Algérie appellent les deux parties au conflit à la retenue et au respect de l'accord de cessez-le-feu signé par le Front Polisario et le Maroc en 1991». Exprimant son souhait «de voir le peuple sahraoui parvenir à un accord pacifique devant mettre un terme à cette crise», le même intervenant a souligné que «l'unique moyen d'aboutir à une solution pacifique est de relancer les négociations», mettant l'accent pour les deux parties au conflit (Front Polisario et Maroc) sur l'impératif de reprendre les négociations pacifiques dans les plus brefs délais». Le diplomate russe a appelé les Nations unies à «désigner au plus vite un Envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental» en remplacement de Horst Koehler, en vue de la reprise du processus politique. Dans le même sens, le parti des Communistes de Russie (KR) a exprimé sa solidarité absolue avec la lutte du peuple sahraoui et à son droit à l'indépendance, assurant de sa compréhension et de sa sympathie avec la décision du Front Polisario de riposter à l'agression de l'armée marocaine contre les civils sahraouis, ayant conduit à la fin du cessez-le-feu. Selon l'Agence de presse sahraouie (SPS), le KR a assuré de son soutien à la position exprimée par le ministère des affaires étrangères de la Fédération de Russie concernant les derniers développements au Sahara occidental, laquelle appelle à la nécessité de reprendre immédiatement le processus de négociation, ajoutant que le Maroc, le pays transgresseur, persiste depuis plusieurs années dans son agression, en raison de l'absence de décisions contraignantes, à même de l'amener à amorcer un dialogue sérieux. Le Président du Comité central du KR, vice-président du Parlement de la région d'Oulianovsk, Maxime Souraikine, a abordé dans le communiqué de solidarité, l'assaut mené par l'armée du Maroc contre la manifestation pacifique organisée par les enfants du peuple sahraoui près de la brèche illégale d'El-Gueguerat, affirmant que cette agression, en plus de plusieurs actes de violence précédents, commis par le Maroc, au cours des dernières années, ont mené à la proclamation par le Front Polisario la fin de l'accord de cessez-le-feu signé en 1991. «Il incombe à l'ONU, à l'Union africaine (UA) et aux autres institutions internationales, d'intensifier l'action en vue d'assurer une dialogue permanent, et d'organiser, sans délai, un référendum d'autodétermination pour le peuple sahraoui, en accord avec les décisions des Nations unies», lit-on dans le communiqué.