Le procès en appel dans les deux dossiers de montage automobile et de financement occulte de la campagne électorale du 5e mandat du candidat à la Présidentielle d'avril 2019, de Abdelaziz Bouteflika, dans lequel sont poursuivis plusieurs ministres et cadres, à leur tête les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, a débuté hier samedi à la Cour de justice d'Alger. Ce procès, programmé à la Cour d'Alger avec une composante spéciale, intervient après que la Cour suprême ait accepté le pourvoi en cassation introduit par la défense des accusés. Il s'agit, en effet, du 1er dossier de corruption, traité en décembre 2019 par le Tribunal de Sidi M'hamed, et dans lequel sont poursuivis les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que les trois anciens ministres de l'Industrie, Youcef Yousfi, Mahdjoub Bedda et Abdesselam Bouchouareb et le ministre des Transports et des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane. Ont été également condamnés les propriétaires des usines de montage, Hassane Larbaoui et Mohamed Bairi, et l'ancien président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Ali Haddad. Ils sont poursuivis pour des chefs d'inculpation liés à la corruption, détournement de fonds publics, octroi d'indus privilèges, notamment en matière de montage automobile, et financement occulte de la campagne électorale de l'ancien candidat à la Présidentielle d'avril 2019. Ils ont été en outre condamnés de 3 à 15 ans de prison ferme, assortis d'amendes. Le 25 mars 2020, la première Chambre pénale près la Cour d'Alger avait condamné les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, respectivement à 15 et 12 ans de prison ferme, et les deux anciens ministres de l'Industrie Youcef Yousfi et Mahdjoub Bedda à 5 ans de prison ferme, dans le cadre des deux affaires relatives au montage automobile et au financement occulte de la campagne électorale d'avril 2019.