«Saidal est une entreprise pharmaceutique publique pionnière dans l'histoire de l'industrie pharmaceutique en Algérie et capable de relever ce grand défi», a affirmé le ministre délégué à l'Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, jeudi dernier, dans un entretien accordé à la télévision russe RT Arabic, défendant ainsi le choix du groupe pharmaceutique public Saidal comme étant «partenaire exclusif et privilégié» du fonds russe dans la fabrication prochaine du vaccin anti-Covid-19 (Sputnik V), en Algérie. Sans donner de détail. Il est revenu, particulièrement, sur l'état d'avancement du processus de négociations avec les partenaires russes et sur l'intérêt commun des deux parties pour mener à succès ce projet. Il a réaffirmé, à l'occasion, la volonté de l'Algérie de s'engager dans cette aventure avec les Russes et entamer dans les plus brefs la fabrication du vaccin anti-Covid-19, comme souhaité par les deux parties, quelques mois plus tôt. Dès la confirmation de cette éventualité, plusieurs laboratoires pharmaceutiques sont entrés dans la course pour conquérir les partenaires russes. Une semaine après le début des négociations et discussions avec un opérateur russe, le ministre déclare que le Gouvernement privilégie et a opté exclusivement pour le groupe public Saidal pour diriger le transfert technologique afin de faire profiter le secteur de la production pharmaceutique. Cette expérience donnerait un nouvel élan à l'industrie pharmaceutique et au marché du médicament local. «Nous avons décidé au sein du Gouvernement que le transfert de technologie avec la partie russe devrait être dirigé exclusivement au profit du groupe Saidal», a déclaré, Dr Benbahmed au média russe, réitérant, au passage, la volonté de l'Algérie et du président de la République, Abdelmadjid Tebboune de mener à succès cette expérience. «Le Président Tebboune a donné des instructions pour que le vaccin anti-Covid-19 soit produit en Algérie», a-t-il ajouté, affirmant que «l'Algérie a les capacités pour produire Sputnik V, localement». Concernant l'état d'avancement du processus de négociations entre les deux parties (russes et algériennes), le ministre délégué à l'Industrie pharmaceutique, a rassuré quant au bon déroulement du processus des discussions et l'aboutissement, préalablement, à un accord préliminaire. Il a fait savoir, éminemment, que l'Algérie a conclu un partenariat avec «plusieurs partenaires russes» pour lancer ledit projet. Le dossier de fabrication du vaccin Sputnik V s'épaissit et se concrétise progressivement. Par souci de conformité et de faisabilité, l'Algérie a déjà envoyé une équipe d'experts pour étudier et évaluer les conditions adéquats pour lancer la fabrication, et attend l'arrivée d'une délégation d'experts russes en Algérie pour tester les conditions et moyens de fabrication de ce vaccin russe pour qu'il soit conforme à celui produit en Russie. Dr Benbahmed a assuré, à maintes reprises, la capacité de l'Algérie et de ses laboratoires à relever ce défi. «Nous avons plusieurs entreprises et usines capables de produire le vaccin contre le virus Corona», a-t-il soutenu. Le laboratoire privé Frater-Razès était parmi les premiers prétendants dans la course pour la fabrication du vaccin russe anti-Covid-19. Ce laboratoire a entamé depuis plusieurs semaines des discussions, annonçant, également, sa capacité de produire ce vaccin dans un délai de deux mois après la réception de la matière première russe». Intervenant, dans ce cadre le représentant commercial de la Fédération de Russie en Algérie, Ivan Nalitch, avait indiqué, lundi dernier, que «des représentants du ministère algérien de l'industrie pharmaceutique et de Frater-Razes, l'une des plus grandes sociétés pharmaceutiques algériennes, ont tenu une série de négociations avec le Fonds d'investissement direct russe RDIF pour discuter des détails du projet».