«L'Algérie se lancera dans la fabrication du vaccin russe anti-Covid-19, «Sputnik V» deux mois après l'arrivée de la matière première de Russie et la réception des analyses spécifiques au vaccin», a annoncé, avant-hier aux médias, le ministre délégué à l'Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed,. Une expérience inédite qui intéresse et tente les laboratoires pharmaceutiques algériens, déjà dans la course. C'est le cas du laboratoire algérien de production pharmaceutique «Frater Razes» qui a déjà entamé les pourparlers avec un opérateur russe pour la production du vaccin «Spoutnik V» contre le virus Covid-19 , a fait savoir Dr Benbahmed, soulignant l'importance de cette collaboration pour le développement du marché national du médicament, mais aussi pour démontrer la capacité des laboratoires algériens de relever ce défi. L'Algérie qui a déjà commencé la campagne de vaccination anti-Covid-19, samedi 30 janvier, avec le vaccin russe, ne cache pas son ambition car «ce projet de fabrication locale du vaccin russe permettra de couvrir le marché national mais aussi d'exporter vers d'autres pays de la région et du continent», a précisé le ministre délégué, lors d'un point de presse, en marge de l'installation du nouvel Observatoire national de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques. Il a fait toute la lumière sur l'engagement des deux pays dans la production de ce vaccin en Algérie affirmant, à ce propos, que «la Russie est disposée à nous fournir cette technologie et accompagner l'Algérie dans ce projet en transférant les technologies nécessaires à l'Algérie». Cette expérience deviendra un véritable acquis pour les laboratoires algériens qui seront choisis. C'est l'objectif du laboratoire privé «Frater Razes» qui s'est déjà engagé dans la course et a «entrepris des discussions avec un opérateur russe pour la production du vaccin «Spoutnik V» en Algérie», a soutenu Dr Benbahmed, précisant que «le dossier technique pour la production du vaccin a été transmis à l'Agence nationale du médicament depuis un mois et demi». Revenant sur les capacités de l'Algérie à relever ce défi, le ministre délégué à l'Industrie pharmaceutique a assuré, dans ce sens, que «l'Algérie possède les capacités de production du vaccin», sans pour autant donner d'estimation sur les chiffres sur les futures quantités produites du vaccin russe «Sputnik V». Concernant le processus de production, il a expliqué qu'il «existe quatre phases pour la production de ce vaccin dont deux phases peuvent être réalisées par les opérateurs nationaux. Deux autres phases en amont concernent la biotechnologie consistant en l'utilisation de cellules vivantes pour la production du vaccin».