Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
«Le retour au système de retraite proportionnel, une aubaine pour résoudre la problématique du chômage des jeunes» Ferhat Chebakh, cadre à la centrale syndicale Ugta :
Un cadre de la Centrale syndicale, Union générale des travailleurs algériens (Ugta), a mis en avant, hier mercredi à Alger, la nécessité d'un retour à la retraite proportionnelle et sans condition d'âge considéré comme un droit pour les travailleurs et une solution pour les jeunes au chômage. «Il est inconcevable d'exiger à un travailleur qui a servi pendant 32 ans de rester à son poste jusqu'à l'âge de la retraite fixé à 65 ans. D'ailleurs, ce système permettra aux retraités de céder leurs places aux jeunes», a-t-il indiqué. Intervenant sur les ondes de la Chaîne I de la Radio algérienne dont il était l'invité de l'émission «La Matinale», Ferhat Chebakh a estimé que le retour au système de retraite proportionnel constitue une aubaine pour résoudre le problématique de chômage parmi les jeunes, notamment les diplômés des universités et les centres de formation. «Le retour à le proportionnelle et sans condition d'âge, est un droit pour les travailleurs et une solution pour les jeunes au chômage. Ce système permettra aux retraités de céder leurs places aux jeunes», a fait savoir ce cadre de la Centrale syndicale de l'Ugta. Evoquant le déficit de la Caisse nationale des retraites (Cnr) avancé par le Gouvernement comme une raison qui empêche le retour à ce système de retraite, Ferhat Chabekh estime que le Gouvernement doit plutôt trouver les solutions à ce déficit, sans pour autant pénaliser un travailleur qui a servi 32 ans. «En l'état actuel des choses, il est impossible de revenir à cette procédure compte tenu du déficit de la Caisse nationale des retraites (Cnr)», avait indiqué, fin janvier dernier à Alger, le ministre de l'Emploi et de la sécurité sociale, El Hachemi Djaaboub, lors d'une plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), Ce système, avait-il poursuivi, est, pour l'heure, exclu, compte tenu du déficit de la Caisse nationale des retraites (CNR), avait-il affirmé, mettant en avant la prise en charge de l'intégration des jeunes diplômés dans le monde du travail. Rappelant que la procédure de départ à la retraite proportionnelle et sans condition d'âge est intervenue dans une conjoncture exceptionnelle, en 1997, en raison de la situation économique qu'avait connue le pays suite à l'application du programme du FMI, qui a entraîné la fermeture de nombreuses entreprises et le licenciement d'un grand nombre de travailleurs. A ce jour, avait poursuivi le ministre de l'Emploi et de la sécurité sociale, la procédure a profité à plus d'un (1) million de personnes, ce qui a mis à mal l'équilibre financier de la CNR et créé, dès 2013, un déficit structurel. «Face à cette situation, la CNR a sollicité l'aide de différentes caisses de la Sécurité sociale et du Fonds national d'investissement (FNI) pour assurer le versement des pensions de retraite», avait fait savoir El Hachemi Djaaboub. Evoquant l'intégration des bénéficiaires du Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP), le ministre de l'Emploi et de la sécurité sociale a fait remarquer que 2.228.500 jeunes avaient bénéficié de ce dispositif, de 2008 au 31 octobre 2019. Beaucoup d'entre eux avaient été titularisés dans plusieurs secteurs administratifs et économiques, publics et privés», avait fait savoir El Hachemi Djaaboub. Revenant sur les efforts consentis en coordination avec les services concernés pour l'intégration professionnelle de ces jeunes, au nombre de 365.000, le ministre avait affirmé que son département ministériel s'attelait à la mise en place d'un nouveau dispositif visant à améliorer l'employabilité, selon les compétences scientifiques et les besoins du marché pour absorber le chômage. Insistant, à l'occasion, sur l'impératif de renforcer l'investissement pour réaliser le développement et créer de nouveaux emplois. Interrogé sur la possibilité de rembourser les actes de la procréation médicalement assistée (PMA), El Hachemi Djaaboub avait indiqué que la fécondation in vitro est remboursable par les assurances sociales et peut être faite au niveau des structures hospitalières publiques. Rappelant que la contribution financière de la CNAS au profit des hôpitaux s'était élevée en 2020 à 92 milliards (Mds) DA et atteindra les 102 Mds DA en 2021.