«L'union générale des travailleurs algériens (UGTA) est disposée à accompagner les autorités publiques en tant que force de proposition pour contribuer à la relance de l'économie des travailleurs, tout en protégeant les intérêts des travailleurs», a déclaré Ferhat Chabekh, cadre à la Centrale syndicale. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le jour de la célébration du 50ème anniversaire de la création de l'UGTA, Ferhat Chabekh a estimé que « le défi, aujourd'hui, est de se diriger vers de nouvelles solutions en matière économique, basées sur le soutien des grandes entreprises publiques économiques », a-t-il indiqué, ajoutant qu'il « était nécessaire d'encourager les nouveaux investisseurs, notamment les jeunes entrepreneurs, en vue de mettre en place une nouvelle dynamique et se libérer, une bonne fois pour toutes, de la dépendance aux hydrocarbures », a-t-il souligné. L'invité de la Radio a également mis en exergue l'opportunité qui s'offre au pays en matière d'énergies renouvelables, estimant qu'il était temps de « rattraper le retard accusé dans ce domaine, surtout en matière d'énergie solaire ». Ferhat Chabekh a, par ailleurs, indiqué que la politique de soutien des prix doit être revue, en «apportant une aide directe à ceux qui le méritent et libérer les prix selon la loi du marché», a-t-il indiqué, soulignant qu'il « n'était pas acceptable que les subventions des prix profitent à tout le monde sans distinction». Se basant sur la nouvelle vision de la Centrale syndicale qui plaide pour un salaire minimum de 75.000 DA, « les catégories sociales concernées par le soutien des prix doivent être recensées avant de libérer les prix, surtout pour les produits alimentaires et les carburants qui coûtent au budget de l'Etat plus de 20 milliards de dollars annuellement », a-t-il déclaré. « Cette lourde facture, en devises fortes, devrait être distribuée directement aux travailleurs qui le méritent, outre le fait que la libération des prix va aider à lutter contre la contrebande à nos frontières », a-t-il estimé. Le dossier du retour à le retraite proportionnelle et sans condition d'âge, a également été évoqué par Ferhat Chabekh, qui a estimé, à ce titre, qu'il était « inconcevable d'exiger à un travailleur qui a servi pendant 32 ans de rester actif jusqu'à l'âge de 60 ans », a-t-il affirmé. Le retour à la retraite proportionnelle peut, aussi, permettre de libérer des postes d'emploi, « surtout pour les jeunes universitaires et diplômés des centres de formation», a-t-il souligné. Plaidant pour une nouvelle politique d'encouragement des jeunes investisseurs, l'invité de la Radio a mis en avant la « nouvelle philosophie » de la nouvelle direction de la Centrale syndicale, « notamment en matière de dépénalisation de l'acte de gestion et de facilitations réelles accordées aux exportateurs, dans le domaine agricole en particulier », a-t-il conclu.