La route transsaharienne a été ce jeudi au centre d'une journée d'étude organisée à Alger par le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) et le Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT). Intervenant à cette occasion, le secrétaire général du CLRT, Mohamed Ayadi, a rappelé qu'en 2009, le comité avait lancé une étude sur les potentialités d'échanges commerciaux entre les pays membres, dont les recommandations «toujours d'actualité» ont porté sur l'instauration d'un système corridor et la création d'une instance commune chargée du soutien et de la promotion des échanges commerciaux entre les pays du CLRT. «Le projet de la route transsaharienne est physiquement mûr pour la concrétisation des objectifs, à savoir, l'accélération des échanges entre les membres pour une plus grande intégration régionale», a-t-il expliqué, selon le compte-rendu de l'agence officielle APS. M. Ayadi a également souligné le taux d'avancement, de plus de 90%, de la route transsaharienne, soit 9.000 km bitumés sur 9.900 km de linéaire total. De plus, les six pays membres représentent 27% du PIB du continent et 25% de sa population. Pour sa part, le président du CNESE, Reda Tir, a indiqué que la route transsaharienne est en mesure de constituer un moteur de croissance économique si elle est érigée comme corridor de commerce entre les pays membres du projet de l'infrastructure intra-africaine de 9.900 km. M. Tir a souligné l'intérêt de concrétiser le projet de la route transsaharienne notamment via la création d'un corridor économique entre les pays membres de ce projet, vecteur, a-t-il dit, d'intégration régionale et de développement commercial intra-africain. «Pour cette raison, les pays membres de la route transsaharienne sont appelés à lancer un débat pour promouvoir cette route stratégique en un corridor devenant un véritable moteur de croissance économique et de développement en Afrique», a plaidé M. Tir, notant l'opportunité offerte par la mise en œuvre de la zone de libre-échange africaine (Zlecaf) offrant «un nouveau souffle» pour la route transsaharienne. En présence des secrétaires généraux de plusieurs départements ministériels et de représentants diplomatiques des pays membres du CLRT (Tunisie, Mali, Niger, Tchad et Nigeria), le président du CNESE a affirmé que l'ouverture vers un nombre encore plus important de pays africains permettra d'augmenter le volume des échanges et attirera davantage d'investissements.