Le président du Conseil constitutionnel, Kamel Fenniche, est revenu, avant-hier mardi à Alger, sur l'amendement constitutionnel initié par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune qu'il a qualifié de grand pas dans l'édification de l'Algérie nouvelle à laquelle nous aspirons tous et dans l'ancrage de la véritable démocratie et l'Etat de droit. «La nouvelle Constitution a consolidé le principe de séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice ainsi que la protection des droits et libertés des citoyens», a-t-il indiqué. S'exprimant à l'ouverture d'un séminaire international sur ''La Cour constitutionnelle et son rôle dans l'édification de l'Algérie nouvelle'', Kamel Fenniche a mis en avant la nécessité de garantir l'indépendance du dispositif de contrôle constitutionnel, la régulation du fonctionnement des institutions, la préservation des droits et libertés fondamentales et la validation des résultats des consultations électorales et référendaires nationales pour l'efficacité de ce contrôle. «Une solide construction démocratique ne saurait être envisagée sans le respect de la Constitution, en tant que loi suprême», a observé Kamel Fenniche. Pour ce dernier, le contrôle constitutionnel était l'un des fondements essentiels de la pratique démocratique. «La Cour constitutionnelle consacre la justice constitutionnelle, qui doit, à son tour, veiller au respect du principe de séparation et d'équilibre entre pouvoirs», a relevé le président du Conseil constitutionnel. Organisée par le Conseil constitutionnel en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Algérie dans le cadre de la Convention de coopération ''La Constitution au service des citoyens : l'appui du Conseil constitutionnel'', cette rencontre, une occasion, a-t-il dit, pour évaluer les différentes pratiques en matière de justice constitutionnelle, permettra de poser un regard scientifique et critique sur les pratiques diverses des instances judiciaires constitutionnelles. Mais aussi, a-t-il poursuivi, de cerner les points forts et les obstacles ainsi que les limites et les catalyseurs de la justice constitutionnelle. «L'objectif escompté durant ce séminaire dont les ateliers sont animés en visioconférence par des membres du Conseil constitutionnel et des experts nationaux et étrangers, est de tirer profit des meilleures pratiques disponibles en vue d'améliorer la performance du magistrat constitutionnel», a encore ajouté Kamel Fenniche. Au menu, les principales nouveautés introduites par la Constitution du 1er novembre 2020, notamment en ce qui concerne le rôle de la Cour constitutionnelle en tant que garant de la Constitution et arbitre institutionnel à qui incombe la responsabilité de trancher les différends, pouvant apparaître entre les différents pouvoirs constitutionnels mais aussi le rôle attendu de la juridiction constitutionnelle dans le domaine électoral et dans les différentes questions structurelles et organisationnelles, pouvant être soulevées suite la création de la Cour constitutionnelle avec de plus larges prérogatives.