Les Palestiniens ont renforcé leur mobilisation dans la guerre que leur mène l'entité sioniste, depuis plus de huit jours. A partir de Ghaza, les roquettes continuent d'être lancées pour s'abattre sur les villes israéliennes causant des pertes humaines et perturbant sérieusement la vie quotidienne. A Ramallah et dans d'autres villes, les manifestants palestiniens se sont heurtés aux forces d'occupation et des échanges de tirs ont eu lieu. Dans les villes «mixtes» à l'intérieur de l'entité sioniste, les habitants arabes se joignent eux aussi à la lutte de leur peuple. Lundi, le représentant du mouvement Hamas à Alger, Mohamed Othman Abou Al Baraâ a indiqué que la résistance palestinienne est prête pour «une confrontation, ouverte, globale et de longue haleine avec les forces de l'entité sioniste», affirmant qu'il n'y aura pas de cessez-le-feu avant que l'occupation ne suspende les hostilités et ne cesse ses attaques menées contre le peuple palestinien. Au plan diplomatique, une quatrième réunion du Conseil de sécurité sur le conflit israélo-palestinien était prévue hier 18 mai, alors que les Etats-Unis refusent toujours de soutenir l'adoption d'une déclaration de l'organisation sur la cessation des hostilités. Washington s'est, à trois reprises, opposé à l'adoption d'une déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU portant sur «une cessation des violences» dans le conflit israélo-palestinien. On sait que l'ambassadeur Sofiane Mimouni, représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies et président du groupe arabe pour le mois de mai, a appelé le Conseil de sécurité, à «assumer ses responsabilités juridiques, morales et humanitaires et à mettre immédiatement fin à l'agression des forces d'occupation et à fournir une protection internationale au peuple palestinien». A ce titre, l'ambassadeur d'Algérie à l'ONU a affirmé au nom du groupe arabe que «les crimes commis par la puissance occupante contre les Palestiniens, notamment les habitants d'Al Qods occupée, visant à les évincer de leurs propriétés, sont les principales causes de cette escalade de la violence». Lundi, Volcan Bozkir, président de l'Assemblée générale de l'ONU, a indiqué dans un tweet qu'il allait convoquer une réunion de l'Assemblée Générale de l'ONU pour jeudi prochain à 10 h à la demande de Sofiane Mimouni, président du Groupe arabe pour le mois de mai, et le représentant du Niger, Abdou Abbarry, dont le pays assure la présidence de l'Organisation de la coopération islamique, pour discuter de la situation désastreuse en Palestine. De son côté, la Chine a mis en avant une proposition en quatre points face à l'escalade du conflit Palestine-Israël, a déclaré dimanche le conseiller d'Etat et ministre des Affaires étrangères du pays, Wang Yi. M. Wang s'est ainsi exprimé lorsqu'il présidait par liaison vidéo le débat public du Conseil de sécurité des Nations unies ayant pour thème «La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne». Selon lui, le conflit qui s'intensifie entre Israël et la Palestine a causé d'importantes pertes humaines, dont celles des femmes et des enfants. La situation est extrêmement critique et grave, un cessez-le-feu et un arrêt des violences sont nécessaires de toute urgence. La Chine appelle les Etats-Unis à assumer ses responsabilités comme il se doit, à adopter une position impartiale et à soutenir le Conseil de sécurité des Nations unies dans son rôle qui lui revient d'apaiser la situation, de reconstruire la confiance et de parvenir à un règlement politique. La Chine soutient également les Nations unies, la Ligue des Etats arabes et l'Organisation de la coopération islamique, ainsi que d'autres pays ayant une influence importante dans la région pour jouer un rôle plus actif. Le ministère des Relations extérieures de la République de Cuba (Minrex) a exprimé, à travers une déclaration officielle, sa plus ferme condamnation de l'attaque perpétrée contre la mosquée d'Al-Aqsa à Jérusalem occupée et des bombardements aveugles contre la population palestinienne dans la bande de Ghaza par les forces militaires israéliennes, qui ont causé plus d'une centaine de morts, la destruction d'infrastructures et d'importants dégâts matériels. Cuba a lancé un appel pressant à la communauté internationale, à tous les Etats, aux Nations unies, en particulier à son Conseil de sécurité, pour exiger la cessation immédiate de l'agression israélienne.