En Algérie, le secteur de l'Energie et des Mines est en quête de renouveau et surtout d'innovation pour pouvoir s'adapter aux changements climatiques et environnementaux actuels. Ainsi faire face aux priorités du développement pour améliorer la durabilité et l'efficacité énergétique, ce qui requiert une bonne gouvernance et coordination entre les différents secteurs et leurs départements. C'est l'objectif du ministère de tutelle qui s'emploie depuis des mois à la mise en œuvre d'une gestion efficiente des ressources énergétiques, foncières, et des dépenses à travers la mutualisation des moyens afin de créer des partenariats plus novateurs et nécessaires pour accélérer la transition énergétique. C'est surtout une urgence économique pour faire face aux effets de la crise sanitaire et pétrolière qui s'annonce. Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab ne cesse de réitérer depuis des mois l'impératif de relancer et de développer l'industrie pétrolière, en l'occurrence, pétrochimique indispensable pour diversifier les ressources financières, mais surtout libérer le pays de sa dépendance à l'importation, entre autres, des carburants. Quelques jour seulement après sa reconduction à la tête de ce ministère par le nouveau Premier ministre, Aymene Benabderrahmane, Mohamed Arkab s'est réuni avec les cadres du secteur pour évaluer la situation actuelle de son secteur et discuter des défis énergétiques à relever, selon un communiqué de son département, publié jeudi dernier. Pour lui, «la croissance et le progrès du secteur de l'énergie et des mines n'auront lieu sans la conjugaison des efforts de tous les opérateurs, une démarche qui se répercutera positivement sur l'économie nationale et permettra d'assurer une vie digne et stable à tous les citoyens», estimant que «le secteur énergétique fait face à plusieurs défis notamment dans le domaine des hydrocarbures, d'où la nécessité de développer les champs pour augmenter la production par Sonatrach seule ou dans le cadre du partenariat, et ce, conformément à la nouvelle loi sur les hydrocarbures, ainsi que de relancer les projets pétrochimiques en vue de couvrir les besoins nationaux et réduire les importations», a-t-il indiqué en s'adressant aux responsables de la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach. Il a rappelé, à l'occasion, l'importance d'élaborer des stratégies efficaces, mais surtout pratiques à long terme, permettant d'engager l'ensemble des parties prenantes ou des entreprises nationales autour d'une vision commune définissant les objectifs du secteur. Parmi ces objectifs relancer l'investissement dans le secteur des hydrocarbures et développer l'industrie pétrolière, de raffinage et du forage, mais aussi accélérer la mise en exploitation des sites miniers. «Il s'agit d'assurer une meilleure exploitation économique des grandes richesses minières dont recèle le pays à même de créer une richesse et une plus value ainsi que de l'emploi pour les jeunes et les diplômés», a souligné M. Arkab, qui a mis l'accent sur «la nécessité d'exploiter pour de vrai la nouvelle mine de Ghar- Djebilet et de parachever toutes les mesures relatives au lancement du projet de phosphate tout en œuvrant à développer et à élargir tous les projets miniers». Ces projets peinent à décoller conformément au calendrier annoncé par les autorités. Idem pour des projets d'investissement dans le secteur des hydrocarbures qui se heurtent à une difficulté majeure : le retard de l'application de la loi sur les hydrocarbures. Lors de sa rencontre avec les cadres de son secteur, M. Arkab est aussi revenu sur les défis à relever pour développer «l'énergie nucléaire destinée à la production d'électricité, la protection de l'environnement, les installations énergétiques, l'encouragement de l'intégration nationale dans le secteur de l'énergie et des mines, la numérisation, l'utilisation des technologies de pointe, l'organisation administratives des directions de l'énergie et des mines et le soutien aux startup», a noté le même document. Le développement de l'énergie électrique est indispensable, selon le ministre, pour «élargir le réseau national du transport d'électricité de haute et très haute tension, notamment vers le Sud en poursuivant le raccordement des zones d'ombre, des exploitations agricoles et industrielles productives au réseau électrique et gazier». Il a appelé à saisir «les opportunités d'investissement offertes dans le continent africain et à promouvoir l'intégration du système électrique et énergétique avec l'Europe», a rapporté la même source. Evoquant, par ailleurs, la crise de l'eau qui touche le pays ces derniers temps, le premier responsable du secteur a fait toute la lumière sur l'importance de lancer le «programme de dessalement d'eau de mer comme alternative face à la rareté des eaux à court et à moyen termes».