Veiller à la valorisation optimale des ressources souterraines et privilégier l'investissement étranger dans le domaine afin de renforcer la rentabilité du secteur des hydrocarbures qui traverse une crise virulente en raison des conjonctions incertaines du marché pétrolier. Pour s'adapter aux mutations internationales et asseoir une stratégie édifiante, le ministère de l'Energie a parachevé «l'élaboration des textes d'application de la nouvelle loi sur les hydrocarbures laquelle devrait attirer davantage d'investisseurs étrangers», a fait savoir le ministre de l'Energie Mohamed Arkab. Un privilège qui sera soutenu par les nouvelles mesures incitatives introduites dans la LFC 2020. Entrée en vigueur au mois de janvier dernier, la controversée nouvelle loi sur les hydrocarbures devra traduire la stratégie du secteur en matière d'énergie visant à augmenter la production pétrolière et gazière de l'Algérie étant l'une des priorités du ministère de la tutelle, et encourager «l'Algérie à trouver des alternatives tangibles pour booster les investissements dans le secteur des hydrocarbures dans un délai n'excédant pas sept années», a précisé le ministre de l'Energie, lors de son intervention, avant-hier, devant les membres de la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre de l'examen du projet de loi portant règlement budgétaire 2017. Pour relever ce défi, et au vu de la conjoncture instable du marché mondial, le ministère devra accélérer la mise en œuvre de sa nouvelle stratégie, indiquant, dans ce sens que «ces textes d'application seront prochainement soumis au gouvernement, au Conseil des ministres et aux deux chambres du Parlement pour approbation». Prenant garde de ces mutations mondiales dues à la crise sanitaire de la Covid-19, qui a démontré la vulnérabilité de l'économie mondiale, «ces nouveaux textes qui complèteront la loi sur les hydrocarbures approuvée à la fin de l'année dernière, constitueront ainsi une base juridique complète permettant d'accueillir les investisseurs étrangers dans le domaine des hydrocarbures selon des normes internationalement reconnues», a indiqué M. Arkab, revenu sur les raisons de l'élaboration de la nouvelle loi sur les hydrocarbures devant faire face à «la réticence des compagnies pétrolières internationales en Algérie en raison de son système juridique», nécessitant «d'adopter une nouvelle loi sur les hydrocarbures qui motiverait les investisseurs étrangers». Evoquant parmi ces motivations «la signature d'un nombre important de mémorandum d'entente avec de grandes compagnies pétrolières depuis janvier dernier», se référant aux différentes coopérations entre la Sonatrach avec l'Agence nationale pour «la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) des études d'investissement individuelles dans plusieurs gisements à travers le pays, dont le cadre législatif précédent, notamment dans le volet fiscalité, n'était pas attractif pour y s'investir». Ainsi, optimiser les opérations de recouvrement de la fiscalité pétrolière qui a un grand manque à gagner, mais aussi soustraire la Sonatrach de sa dépendance à l'expertise étrangère dans les domaines de l'exploration et exploration, en mettant en valeur son potentiel capital humain et technique afin de développer l'industrie chimique pour produire elle-même les produits pétroliers dérivés qui reviennent chers au Trésor public. Dans son exposé, M. Arkab a estimé que «les priorités de la compagnie va élargir, dans la prochaine étape, ses activités d'amont et en aval où elle procédera à la prospection, à l'extraction et à l'exploitation des ressources pétrolières se trouvant des zones non-exploitées à l'image de Naâma, Tindouf et Illizi outre la réalisation de méga projets en matière de pétrochimie», tout en poursuivant «ses activités à l'étranger à condition qu'elles soient rentables», a-t-il précisé. Revenant sur les résultats réalisés dans la mise en œuvre du budget sectoriel 2017, le ministre de l'Energie a révélé que «la valeur des investissements dans le secteur de l'énergie y compris ceux de la Sonatrach et de la Sonelgaz a baissé à 1.283 milliard de DA (- 7% par rapport à 2016). Ces investissements ont permis d'augmenter les capacités de production de l'électricité à 19.800 mégawatts contre 19.100 mégawatts fin 2016». Malgré le repli des investissements, la valeur de la fiscalité pétrolière était supérieure à celle de 2016 et celle «des exportations du secteur de l'énergie a dépassé 33 milliards de dollars (+19 % par rapport à 2016), ce qui a contribué à l'augmentation des recettes fiscales pétrolières à 2.228 milliards de DA (+20% par rapport à 2016)», a-t-il souligné. M. Arkab a réitéré la nécessité de se focaliser sur l'effort national dans le développement structurel et infrastructurel des différentes plate-formes énergétiques.