Le Cameroun, pays d'accueil de la prochaine Coupe d'Afrique des nations, est le premier pays qui s'élancera à la conquête du trophée. Ses premières tentatives commenceront le 9 janvier 2022 en ouverture contre le Burkina-Faso, un adversaire favorable pour cette équipe lors de ce premier tour. Ce n'est certainement pas le même schéma pour les hommes de Djamel Belmadi, qui affronteront la Côte d'ivoire qui comptabilise deux Coupes d'Afrique, celles de 1992 et de 2015. Pour le journal Onze Mondial, avec la prise de fonction de Djamel Belmadi en 2018, l'Algérie a enfin su se faire une place au plus haut niveau international. L'ancien joueur de l'Olympique de Marseille a apporté tout son savoir à la sélection de son pays. Son leadership, ses qualités de management et son aura naturelle ont été déterminants pour une sélection qui avait de bonnes individualités mais qui n'arrivait pas à créer un collectif fort. Sous l'égide de Belmadi, l'Algérie reste sur une série exceptionnelle de vingt-sept matches sans la moindre défaite ! De ce fait, les Fennecs sont favoris à leur propre succession pour la prochaine CAN. Le tirage au sort a réservé la Côte d'Ivoire, la Sierra Leone et la Guinée Equatoriale dans le groupe E. Le président de la Fédération algérienne de football, Charaf Eddine Amara, a eu cette déclaration à la Radio algérienne : «Le tirage au sort nous a mis dans un groupe équilibré, en présence de la Côte d'Ivoire, qui est une équipe très forte. Et il n'y a pas d'équipe faible.» Avant d'ajouter : «Nous jouerons tous nos matches très sérieusement pour être qualifiés en huitième de finale avant d'affronter la Côte d'Ivoire. Mais les équipes de la Sierra Leone et de la Guinée équatoriale auront leur mot à dire.» Charaf Eddine Amara a enchaîné : «L'Algérie est tenante du titre, et elle défendra son titre avec vigueur lors de cette compétition. Il faut bien préparer ce tournoi sans laisser de place à la chance.» «La Côte d'Ivoire, c'est un gros. C'était inévitable. Il y a aussi la Sierra Leone et la Guinée Equatoriale. Les deux favoris sont l'Algérie et la Côte d'Ivoire mais en Afrique, il n'y a pas de petite équipe. Il faudra prendre au sérieux toutes les équipes... La Côte d'Ivoire est une équipe forte et connue», a déclaré le sélectionneur algérien au journaliste de la télévision nationale EPTV. Quant au journal Algérie Expat, il estime pour sa part que Belmadi assume son statut de favori, il ne veut pas s'enflammer pour autant «gagner une deuxième CAN est très difficile. Lorsque vous gagnez une coupe, il est difficile de conserver son titre. Je ne préfère aucune équipe au détriment de l'autre, chaque match a son travail technique, physique et psychologique, et je le répéterais, il n'y a pas de petite équipe que je préfère affronter ni une grosse équipe que je crains». L'Afrique-Foot n'est plus celle des années d'antan. Concernant la Sierra Leone et la Guinée Equatoriale, Djamel Belmadi a estimé qu'il n'y a plus d'équipes faibles en Afrique, et que celles-ci ont beaucoup évolué. L'Algérie n'est pas le favori de la complétion, les autres équipes peuvent créer la surprise. «Je ne préfère aucune équipe au détriment de l'autre, chaque match a son travail technique, physique et psychologique, et je le répéterais, il n'y a pas de petite équipe que j'espère affronter, ni une grosse équipe que je crains», a-t-il conclu. «Si nous voulons aller loin, nous devons affronter les grandes équipes». Djamel Belmadi estime qu'«il est très difficile de remporter la Coupe d'Afrique pour la deuxième fois consécutive. Atteindre le sommet est difficile et y rester est encore plus difficile. Vous avez vu ce qui s'est passé pour la France et l'Allemagne à l'Euro. Nous essaierons d'éviter ces scénarios». Et d'ajouter «la Coupe d'Afrique est un tournoi difficile, et si nous voulons aller loin, nous devons affronter les grandes équipes. Nous n'aurons peur et ne sous-estimons aucune équipe, nous devons juste être prêts et traiter intelligemment les scénarios qui pourraient surgir». Vahid Halilhodzic, le sélectionneur de l'équipe nationale du Maroc lâche «on a l'ambition d'aller en demi-finales ou en finale, pourquoi pas la gagner ! Le Maroc a des qualités de très haut niveau. C'est l'une des meilleures équipes d'Afrique. Maintenant, il faut l'esprit de groupe, le mental, l'engagement physique. Ça ne se fait pas tout de suite. On travaille là-dessus. On a l'un des meilleurs centres techniques nationaux du monde. Je suis optimiste». Alors que le Maroc n'a remporté qu'une seule fois la CAN, en 1988, «tous les Marocains sont un peu frustrés, parce que leur équipe n'a pas eu énormément de succès dans cette compétition. On a beaucoup d'espoir, pas seulement pour la CAN, mais aussi pour la Coupe du monde. Notre objectif n°1, c'est une qualification pour la Coupe du monde du Qatar. Ça me donne beaucoup d'envie et de détermination pour aller au bout de mes idées... Si tu n'as pas de mental et de détermination, tu ne peux pas gagner, même si tu as des qualités. Enfin, je travaille pour rendre l'équipe plus compétitive, plus audacieuse, plus 'méchante', surtout à l'extérieur, quand on joue dans des endroits plus hostiles. Il faut avoir envie de gagner ce type de matches. On a l'ambition d'aller en demi-finales ou en finale de la CAN. Et pourquoi pas la gagner !». Juan Micha, sélectionneur de Guinée équatoriale (Gpe E) avance, «pas une impression sur les Verts. Depuis notre belle aventure à la CAN-2015, nous avons appris à être très prudents et très méfiants. Nous sommes tombés dans une poule coriace. Mais nous allons montrer de quoi nous sommes capables. Tous les matches seront très importants pour nous. Nous allons tous les prendre tous très au sérieux. C'est la première fois qu'on va jouer une CAN loin de nos installations, de notre public. Ce sera une belle expérience pour nous». Invité à donner son avis sur ses prochains adversaires, Juan Micha n'a pas mentionné l'équipe d'Algérie, tenant du titre «nous connaissons bien la Côte d'Ivoire. Ce ne sera pas une surprise pour nous. C'est une équipe très costaude. Nous les avions déjà affrontés en 2012 en quart de finale. Ils ont pris le dessus sur nous, mais ce sera une occasion pour nous de prendre notre revanche. La Sierra Leone, quant à elle, est une équipe en progrès. Il n'y aura pas d'excuse si nous ne faisons pas une bonne préparation pour cette CAN-2021. Nous allons nous donner les moyens de nous qualifier», a-t-il lancé. Pour Patrice Neveu, sélectionneur du Gabon, au site de sa Fédération, «en première lecture, on peut penser que certaines équipes peuvent facilement se détacher. Moi je sais qu'avec le collectif qu'on a, il y a le potentiel pour aller au tour suivant, ce sera l'objectif principal. Je pense aussi qu'avec nos adversaires, c'est un groupe qui va s'équilibrer. Après, il faut gagner les matches qu'il faut, je ne veux pas faire des pronostics avant mais ce que je sais c'est qu'on a le collectif pour. (Sur le Ghana et le Maroc) Oui ce sont des grandes équipes que l'on connaît avec des styles de jeu différents. On sait que le Ghana ça va être une équipe à la fois technique et physique qu'il faut affronter. Mais, je pèse mes mots, l'objectif c'est d'aller au tour suivant et d'avancer dans la compétition. (Sur les Comores) Bien sûr, ça reste une équipe qui a du potentiel qui s'est brillamment qualifiée et qui est capable aussi de poser des gros problèmes aux autres adversaires. C'est à nous de bien nous préparer pour se donner les moyens.» Gernot Rohr, sélectionneur du Nigeria, déclare à la presse locale, «le premier match est très important. Nigeria-Egypte, c'est un très bon match et on verra. Il faut finir parmi les deux premiers (ou trois, ndlr) du groupe pour aller en huitièmes de finale, ce n'est pas un groupe facile mais on est très confiant». Mondher Kebaïer, sélectionneur tunisien est optimiste «atteindre aisément ces deux objectifs à même de remporter la prochaine CAN. Le Mali et la Gambie sont deux adversaires du même calibre que la Tunisie. De surcroît, notre sélection est en mesure de se qualifier dans un premier temps au second tour, peu importe si on est deuxième de son groupe. Car la suite du parcours se disputera comme des matches de coupe. Se qualifier à la phase finale de la Coupe du monde 2022 et allier la manière au résultat durant la phase finale de la CAN-2021 sont les deux prochains objectifs à atteindre par Mondher Kebaïer. Les moyens logistiques mis à sa disposition par la FTF et le capital humain qu'il a sous la main lui permettent d'atteindre aisément ces deux objectifs à même de remporter la prochaine CAN». L'ancien de l'international sénégalais Elhadj Diouf affirme, «personne n'a envie de jouer contre le Sénégal. Qu'on le veuille ou non les deux favoris de la CAN sont le Sénégal et l'Algérie». Le rendez-vous est pris à partir du 9 janvier 2022, date du match d'ouverture de la 33e édition de la Cameroun qui se jouera sur place au Cameroun. Pour Rigobert Song, «je pense que nous sommes dans un groupe abordable, nous avons des raisons de croire que le Cameroun va passer le premier tour. Mais attention : le football a ses réalités. Rien ne sera facile. Ce qui fera la différence, c'est l'état d'esprit de nos joueurs. Il faut une bonne préparation, aussi bien physique que psychologique. Le premier match sera très déterminant. Il faut absolument le gagner pour éviter que le doute ne s'installe. J'appelle mes jeunes frères de l'équipe nationale à faire preuve d'abnégation sur le terrain. C'est le secret pour gagner. Je pense que nous allons remporter cette CAN. Nous en avons les moyens». Pour l'ancien international algérien Ali Fergani, «l'objectif visé est la demi-finale. Arrivé à ce niveau de compétition tout se précisera. Ce sont les portes qui sont grandes ouvertes pour la finale. Dans ces compétitions, il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avoir de l'avoir tué, mais je reste confiant pour la troisième étoile, tout est jouable. Les hommes de Belmadi savent ce qui les attend au Cameroun. Je suis persuadé que l'Algérie et la Côte d'ivoire passeront au deuxième tour». L'ancien international Mouloud Iboud reste lucide, «gardez les pieds sur terre. Il s'agit là de la CAN et non d'une compétition sans enjeux. Le titre n'est pas un fardeau, au contraire, il va donner plus de motivation aux joueurs, plus d'envie de travailler et aussi fière d'honorer le maillot que chacun des joueurs porte sur ses épaules. Cela demande beaucoup d'implication pour Djamel et son staff certes, mais il sait comment construire ses stratégies. Pour moi, je dirai que la Côte d'ivoire est un dur morceau qu'on avait affronté en 2019 en quart de final, accompagnera l'Algérie au deuxième tour. Ce sera les deux favoris. La suite ? Il faut être optimiste tout comme Belmadi. Nous pouvons garder la Coupe en Algérie, les joueurs algériens n'ont plus peur de l'Afrique, ils connaissent bien le niveau des équipes, En un mot je suis optimiste».