Dans sa nouvelle vision économique, l'Algérie mise sur la diversification de ses sources de production et de revenu. Pour réussir cette transition, les pouvoirs publics tentent de remédier aux problématiques réglementaires, techniques et financières qui entravent la mise en œuvre de leur politique de relance. qui prévoit la remise à niveau ou à plat de tous les secteurs économiques afin de les adapter aux bouleversements technologiques et économiques internationaux. Le secteur des transports figure parmi les priorités du Gouvernement, déterminé à le redynamiser et le moderniser pour devenir compétitif et se libérer de la prédominance des étrangers, notamment, dans le fret de marchandises. En effet, l'insuffisance des infrastructures portuaires compromet les perspectives de croissance durable dans le pays. Un problème à résoudre en urgence. Le développement du transport maritime est aussi primordial pour permettre à l'Algérie de se remettre en position sur le marché méditerranéen et africain. Le ministre des Transports, Aissa Bekkaï tente de résoudre la problématique du transport maritime étroitement liée à l'activité portuaire et particulièrement aux infrastructures portuaires. Son objectif remettre de l'ordre dans les plus grands ports du pays afin de réduire leur surcharge et œuvrer pour la mise en œuvre de la politique et programme d'investissement visant à renforcer les autres ports de marchandises, négligés, au profit des ports pétroliers en adéquation avec la nature du trafic du commerce extérieur que connaît le pays depuis des décennies. Lors d'une nouvelle rencontre de concertation et de travail, organisée au siège de son département, en présence de cadres du ministère, du Directeur général (DG) du groupe Serport, des P-dg des ports d'Annaba, Djen Djen, Oran et Alger, ainsi que le SG de la Fédération nationale des travailleurs des ports (FNTP) et des membres de son Bureau, le ministre a rappelé «l'importance de promouvoir l'action des ports algériens aux standards internationaux en vigueur et l'intégration de l'économie nationale dans son environnement régional et international en prévoyant de nouvelles prérogatives structurelles et légales, de manière à développer le commerce extérieur, redynamiser les exportations et réduire la recette des importations». Pour M. Bekkaï, l'urgence actuelle impose aux pouvoirs publics de doubler d'efforts afin de «promouvoir l'action des ports algériens à la hauteur des standards internationaux et intégrer l'économie nationale dans son environnement régional et international de manière à développer le commerce extérieur et redynamiser le segment des exportations», sachant que l'Algérie compte dans son nouveau Plan de relance économique changer de trajectoire et d'inventer un nouveau modèle économique plus solide, résilient et surtout inclusif. Ce qui exige l'implication et la mobilisation de toutes les potentialités humaines et naturelles existantes. «Cette démarche a pour objectif de conférer à l'Algérie une place leader au diapason de la nouvelle vision du Gouvernement», a indiqué le communiqué du ministère. Pour que l'activité portuaire ou le transport maritime algérien puisse intégrer la chaîne internationale de transport maritime et devenir compétitif, il faudra résoudre ses difficultés multiples qui endiguent son développement intégré. Construire de nouvelles infrastructures portuaires (ex : le port d'El Hamdania), agrandir et moderniser les ports algériens qui accusent un important retard en matière des services logistiques afin de permettre à l'Algérie de prendre les routes maritimes internationales. Promouvoir, dans la même perspective, la connexion des ports algériens au réseau de transport terrestre, une intermodalité indispensable pour l'efficience de la chaîne logistique, permettant l'exploitation de la position géographique du pays. Tout est relativement lié à la taille des navires algériens et à l'état de la flotte nationale, en cours de renouvellement. Ces questions étaient au cœur des discussions entre le ministre de tutelle et les partenaires sociaux rencontrés, jeudi dernier. Les participants ont émis une série de propositions visant à redynamiser et rendre plus performants les ports algériens. C'est le cas de la Fédération qui a proposé «l'ouverture à grande échelle d'ateliers de débats sur le développement et la modernisation des ports, l'élargissement des prérogatives exercées actuellement par les structures de l'administration portuaire de manière à lui permettre d'exercer les véritables missions de l'autorité», citant, dans ce contexte, «les textes réglementaires régissant l'activité portuaire, dont le décret exécutif n° 99-199 du 18 août 1999 définissant les statuts de l'autorité portuaire», a précisé la même source.