«Pour l'année 2021, nous tablons sur une recette de 30 à 33 milliards de dollars, en fonction de l'évolution du marché pétrolier», a déclaré, avant-hier, le Président-directeur général (P-dg) du groupe national des hydrocarbures Sonatrach, Toufik Hakkar en marge d'une visite de travail à la raffinerie d'Arzew (Est d'Oran). Après une année 2020 très difficile pour le secteur des hydrocarbures en raison de la crise sanitaire qui a causé la baisse de la production pétrolière de plus de 30% et le ralentissement des échanges commerciaux, le groupe pétrolier public se remet en position et tente de rattraper ses pertes. «Le groupe a atteint l'équivalent des revenus de l'année 2020 en moins de 9 mois de l'année en cours. Nous avons déjà réalisé, entre le début de l'année et le 21 août dernier, quelques 20 milliards de dollars», a assuré M. Hakkar. Cet objectif s'inscrit, notamment, dans le Plan de développement et d'investissement du groupe qui, malgré l'incertitude qui plane sur le marché pétrolier mondial, envisage déployer plus d'efforts afin de retrouver ses niveaux de production et de rendement d'avant la pandémie et de la crise pétrolière afin de relever les recettes pétrolières en baisse depuis des mois. Egalement encourager le développement de l'industrie pétrochimique, tout en accordant une place prépondérante au développement de l'énergie verte. La société compte étendre ses investissements au développement du bio-raffinage, à la production de l'hydrogène et aux énergies renouvelables dans les prochaines années. La Sonatrach a, malgré la crise et la baisse conjoncturelle de ses performances en 2020, persévéré dans la mise en œuvre de son Plan de développement des gisements pétroliers et gaziers. Au cours de la semaine dernière, le groupe a annoncé, la mise en exploitation d'ici à la fin du 2ème trimestre de 2022, des «gisements de Tinrhert-Ohanet dans la wilaya d'Illizi avec une capacité de production atteignant 5 millions m3/jour du gaz naturel». Ce qui confortera la production et les ventes du groupe en gaz. La Sonatrach a prévu, il y a quelques mois, «la croissance de production et des ventes grâce à la mise en production des gisements périphériques de Gassi Touil et Hassi Bir Rekaiz ainsi que la montée en cadence de la production au niveau de Tinrhert et l'achèvement du Boosting Hassi R'Mel pour la zone Nord». Pour rappel, l'Algérie envisage de doubler la production du gaz naturel liquéfié afin de répondre à la demande locale et orienter l'excédent vers l'exportation. Le 18 août dernier, le Secrétariat général (SG) de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep) a affirmé dans son dernier rapport la hausse de la production et des exportations de ce gaz, précisant que «les exportations de l'Algérie en gaz naturel liquéfié ont atteint durant le deuxième trimestre de 2021 un volume de 3,1 millions de tonnes par rapport à 2020, soit une augmentation annuelle de 6,9 %».