La compagnie nationale des hydrocarbures tourne la page de 2020. Une année cauchemardesque qui s'est soldée par une tragédie humaine qui n'a pas encore joué son dernier acte. Le désastre provoqué par la Covid-19 doit prendre fin en 2021. L'économie mondiale, qu'il a mise à genoux, doit en principe être progressivement remise sur les rails. Sonatrach, qui se projette d'ores et déjà dans l'après Sars-Cov-2, affiche ses ambitions et assure qu'elle assumera son statut d'épine dorsale de l'économie nationale. Sonatrach qui a dû se serrer la ceinture en réduisant ses dépenses de moitié, à cause de l'impact financier significativement préjudiciable provoqué par la Covid-19, casse sa tirelire et annonce qu'elle va mettre 40 milliards de dollars sur la table pour augmenter ses capacités de production. L'entreprise nationale des hydrocarbures, Sonatrach, compte mettre en oeuvre un plan d'investissement de 40 milliards de dollars sur cinq ans, dont 51% en dinars, notamment à travers la mise en production et la montée en cadence de plusieurs gisements, a indiqué le P-DG de Sonatrach, Toufik Hakkar, dans un message à l'occasion du Nouvel An. Toufik Hakkar a mis en exergue, à cette occasion, «la volonté tangible de Sonatrach, de s'inscrire dans une démarche intégrative des entreprises nationales quant à la réalisation de ses projets, leur garantissant ainsi des plans de charge et permettant, au pays, des économies importantes en devises». Le successeur de Kamel-Eddine Chikhi mise sur l'entrée en scène de gisements qui doivent booster significativement la production et les revenus pétroliers. «La production et les ventes connaîtront, en 2021, une croissance, grâce, notamment à la mise en production des gisements périphériques de Gassi Touil et de Hassi Bir Rekaiz, ainsi que la montée en cadence de la production au niveau de Tinrhert et l'achèvement du Boosting Hassi R'Mel pour la zone Nord», affirme le P-DG de la compagnie pétro-gazière qui a assuré que la demande du marché national, en constante progression, sera également satisfaite. Sonatrach continuera à satisfaire les besoins croissants du marché national, qui atteindront 70 millions de tonnes équivalent pétrole à partir de 2024, tout en maintenant un niveau d'export au-dessus de 90 millions TEP annuellement, grâce à la mise en production de nouveaux gisements dans les régions Sud-Ouest et Sud-Est, a-t-il précisé. Sonatrach sera donc au rendez-vous malgré la crise sanitaire qui a malmené sa trésorerie. Où en est-elle financièrement? Les nouvelles sont rassurantes. Sonatrach escompte clôturer l'exercice 2020 avec un résultat bénéficiaire «que nous considérons comme le fruit des efforts consentis par l'ensemble de nos collectifs et par l'entreprise, à travers, notamment, la réduction des dépenses d'exploitation et d'investissement» a fait savoir Toufik Hakkar.