L'information concernant l'arrestation par les services de Sûreté nationale de 27 individus à Kherrata (Béjaïa) et à Beni Ouartilane (Sétif), accusés d'appartenance à l'organisation terroriste «MAK». Ceci confirme la détermination des autorités exprimée par le Haut conseil de sécurité, au cours de sa réunion du mercredi 18 août 2021, de procéder à l'arrestation de «tous les membres des deux mouvements terroristes (''MAK'' et Rachad) qui menacent la sécurité publique et l'unité nationale, jusqu'à leur éradication totale, notamment le ''MAK'' qui reçoit le soutien et l'aide de parties étrangères, en tête desquelles le Maroc et l'entité sioniste». Les 27 individus arrêtés sont accusés de tentative de «semer la Fitna et la terreur auprès des citoyens à l'instigation de parties établies à l'étranger», a indiqué la Sûreté nationale dans un communiqué. Ils sont impliqués dans une affaire liée à «l'atteinte à l'unité nationale et à l'ordre public et incitation au rassemblement», indique la même source qui précise que les éléments de l'organisation criminelle «ont recouru à l'agression et au hold-up de locaux commerciaux, suite à quoi 25 individus ont été arrêtés à Kherrata et 2 autres à Beni Ouartilane». «L'intervention des éléments de Police pour le rétablissement de l'ordre public et la protection des citoyens et des biens a permis d'arrêter les mis en cause. Des éléments de la Sûreté nationale ont été blessés par des jets de pierre et d'objets durs et tranchants», note le communiqué. La perquisition des domiciles des mis en cause, sur ordre du Parquet territorialement compétent, a permis de récupérer «des accessoires de tenues militaires, du matériel, un détecteur de métaux, des armes blanches, des cachets falsifiés portant la mention 'a voté' et 'a voté par procuration', des registres administratifs, des drapeaux du ''MAK'' et des téléphones portables», a conclu le document. L'allégeance du MAK au Makhzen marocain et ses accointances avec l'entité sioniste sont établis de longue date. Pour rappel, au cours de sa réunion du mercredi 18 août, le Haut conseil de sécurité a fait état de l'implication de l'organisation terroriste ''MAK'' dans les incendies criminels de forêts déclenchés le lundi 9 août en plusieurs endroits du Centre et de l'Est du pays, et dans l'assassinat du jeune Djamel Bensmaïl dans la ville de Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou). La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) avait diffusé, mardi 17 août, une vidéo comprenant les aveux de mis en cause arrêtés dans le cadre de l'affaire de l'assassinat de Djamel Bensmail. Des preuves scientifiques et techniques ont établi l'implication dans cette affaire de membres de l'organisation terroriste ''MAK''. Utilisant des techniques modernes, les services compétents de la Sûreté nationale ont pu récupérer le téléphone portable de la victime. L'exploitation de l'appareil a permis aux enquêteurs de découvrir des «informations étonnantes sur les véritables mobiles du meurtre du jeune Djamel Bensmaïl, qui seront révélées par la Justice ultérieurement en raison du secret de l'instruction», avait fait savoir un communiqué de la DGSN qui avait précisé que l'enquête a permis de «découvrir qu'un réseau criminel, classé comme organisation terroriste, est derrière le plan ignoble, de l'aveu de ses membres arrêtés». Le jeudi 26 août 2021, le Procureur général près la Cour d'Alger, Sid Ahmed Mourad a indiqué que les investigations sur l'assassinat de Djamel Bensmaïl, à Larbaâa Nath Irathen (Tizi Ouzou), avaient confirmé «l'implication d'éléments établis à l'étranger et une planification préméditée par le mouvement terroriste ''MAK'' pour créer un climat de terreur et d'instabilité». Lors d'une conférence de presse, le Procureur général a précisé que les investigations «ont abouti à plusieurs données importantes confirmant l'existence d'une planification préméditée» et «l'implication d'éléments établis à l'étranger dans ce crime, outre la propagande autour de celui-ci pour créer un climat de terreur et d'instabilité et provoquer les citoyens». Il a également annoncé l'émission de mandats d'arrêt internationaux contre les commanditaires de ce crime, en tête desquels le président du mouvement terroriste ''MAK'', Ferhat Mehenni, en état de fuite. Le Procureur général a souhaité que les pays où se trouvent ces individus coopèrent pour «les extrader dans les plus brefs délais compte tenu de la gravité des faits établis et confirmés».