La lutte contre le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), classé en mai dernier, organisation terroriste en Algérie, se poursuit. Dans un communiqué rendu public, hier, les services de la Sûreté nationale, ont annoncé l'arrestation de 27 personnes suspectées d'appartenance à ce mouvement, dont 25 à Kherrata et deux à Beni Ourtilane. Les personnes arrêtées durant ces dernières 48 heures, sont accusées d'avoir «tenté de semer la discorde et la fitna, de trouble à l'ordre public et d'incitation au rassemblement». L'atteinte à «l'unité nationale» a également été retenue contre les mis en cause, tout autant que la tentative de «réactiver des cellules dormantes du MAK à l'instigation de parties établies à l'étranger». Selon la police, des membres de ce «groupe criminel ont eu recours à des agressions et à des hold-up de magasins commerciaux», suite à quoi des éléments de la sûreté ont intervenu, pour rétablir l'ordre et protéger les citoyens et leurs biens. Des éléments de la Sûreté nationale ont été blessés par des jets de pierre et d'objets durs et tranchants», note le communiqué. L'opération a abouti à l'arrestation des suspects, et c'est à la suite de la perquisition de leur domicile, sur ordre du parquet régional, territorialement compétent, qu'il a été découvert «des accessoires de tenues militaires, du matériel informatique, un détecteur de métaux, des armes blanches, des cachets falsifiés portant la mention ''a voté'' et ''a voté par procuration'', des registres administratifs, des drapeaux du MAK et des téléphones portables». Il y a lieu de rappeler que la ville de Kherrata a été le théâtre, ces derniers jours, d'affrontements entre les forces de l'ordre et des manifestants après un rassemblement. En mai dernier, le Haut Conseil de Sécurité (HCS) a classé le MAK et Rachad comme «organisations terroristes». Il avait juste après affirmé l'implication des deux mouvements dans les incendies qui ont ravagé l'Algérie cet été, notamment la Kabylie, ainsi que dans l'assassinat du jeune Djamel Bensmail, lynché à mort le 11 août à Larbaâ Nath Irathen. Le HCS avait alors annoncé sa décision «d'intensifier les efforts des services de sécurité, afin d'arrêter le reste des personnes impliquées dans ces deux crimes, ainsi que tous les éléments de ces deux organisations terroristes qui menacent la sécurité publique et l'unité nationale, jusqu'à leur éradication totale, notamment le MAK qui reçoit le soutien et l'aide de parties étrangères, en tête desquelles le Maroc et l'entité sioniste».