Le soutien le plus crucial auquel l'AFRICOM cherche au Sahel c'est bien le renseignement et les moyens d'écoute électromagnétique, essentiels pour repérer et frapper les groupes terroristes qui activent au Sahel. L'Algérie étant la première force régionale est très sollicitée par l'Occident. Le président de la République, ministre de la Défense, Abdelmadjid Tebboune, et le Général de Corps d'Armée, chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP), Saïd Chanegriha, ont reçu séparément, avant-hier, le chef du Commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (Africom), où des pourparlers ont été engagés. Dans un communiqué de la Présidence de la République rendu public ce lundi, la Présidence a indiqué que le Général Stephen Townsend, chef du Commandement des USA pour l'Afrique, est en visite officielle de travail en Algérie en compagnie d'une importante délégation, et qu'il a été reçu ce lundi par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. La Libye, le Mali, la coopération sécuritaire, la promulgation des relations entre Alger et Africom, et surtout la situation sécuritaire au Sahel, ont été les dossiers les plus examinés lors de la rencontre entre le président de la République et le chef du Commandement d'Africom, écrit le communiqué de la Présidence. «Les développements sécuritaires enregistrés en Afrique du Nord et au Sahel, la lutte contre le terrorisme et le renforcement des capacités des pays des deux régions ont, également, été revus lors de cette rencontre», ajoute le même communiqué. Quelques heures après l'audience accordée par le président de la République au Chef d'Africom, c'est le tour du Général de corps d'Armée Saïd Chanegriha, chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP) qui a reçu en audience, à son tour, au siège de l'Etat-major de l'ANP le Général d'armée Stephen J. Townsend, Commandant de l'Africom, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). Les deux hommes ont évoqué durant une longue rencontre à laquelle ont pris part le secrétaire général du ministère de la Défense nationale, les Commandants de Forces et de la Gendarmerie nationale, des chefs de départements et des Directeurs centraux au ministère de la Défense nationale et de l'Etat-major de l'ANP ainsi que les membres de la délégation américaine, les questions sécuritaires qui concernent la sous-région et les défis qui en découlent, précise le communiqué du MDN. «Les deux parties ont évoqué la volonté des deux armées à consolider les relations bilatérales et ont échangé leurs points de vue sur les questions d'intérêt commun», explique le même communiqué. Cette visite du Chef du Commandement d'Africom en Algérie, la deuxième de son genre en un an puisqu'en septembre 2020, le président de la République avait reçu le Chef d'Africom à Alger, intervient dans une conjoncture sécuritaire, géopolitique et géostratégique très particulière. Les Etats-Unis via son armée pour l'Afrique (Africom) veulent travailler plus avec l'Algérie dans le domaine sécuritaire et militaire. Pour les Américains, l'Algérie est le pays le plus fort dans la région, le plus riche et le plus grand aussi, son expérience dans le domaine de la lutte contre le terrorisme est fortement conseillée sur le plan international, et son armée possèdent des armements les plus sophistiqués dans le monde, c'est ce qui pousse l'Africom à s'approcher d'Alger. Reste à savoir quel sera le rôle de l'Algérie au Sahel ? Rappelons-le, avant d'atterrir à Alger, le général de l'armée américaine Stephen Townsend, commandant du Commandement américain pour l'Afrique, s'est rendu à Bamako, au Mali, le 23 septembre, accompagné du commandant adjoint du Commandement américain pour l'Afrique pour l'engagement civilo-militaire, l'ambassadeur Andrew Young. Le Général Stephen Townsend, chef du Commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (Africom) était en tournée dans plusieurs pays africains, entre autres le Mali, Togo, Côte d'Ivoire, Bénin, Tunisie, Ghana.