Hormis Jacques Chirac, peu nombreux sont les présidents français qui ont reconnu le caractère colonial de la guerre française en Algérie. En juin 1999, la gauche française a milité pour la reconnaissance du qualificatif de guerre en Algérie de 1954 a 1962. La droite ne refusait que la guerre française en Algérie soit qualifiée de colonisation. La coopération algéro-française s'était améliorée avec Jacques Chirac, chef d'Etat français de 1995 a 2007. Le Front National, de l'extrême droite, était en déclin pendant le mandat de Jacques Chirac. Le racisme envers les Algériens et les Musulmans ne connaissait pas l'ampleur d'aujourd'hui. Jacques Chirac avait été accueilli avec enthousiasme lors de son arrivée en Algérie. François Hollande, lui, a reconnu avec lucidité la répression de la manifestation d'Algériens a Alger le 17 octobre 1961. Les deux présidents ont favorisé une meilleure coopération algéro-française, contrairement a Sarkozy, l'auteur de la de la guerre en Libye en 2011. Il a adopté une politique pas très favorable a la réconciliation de la mémoire algéro- française. Il a permis l'instauration du terrorisme dans la région. Il a été, d'ailleurs, condamné par la justice française pour le financement libyen de son élection a l'Elysée. Certains présidents français ont la fâcheuse habitude d'adopter une politique hostile a l'Algérie à la veille d'élections. Emmanuel Macron qui a reconnu le caractère colonial français en Algérie, permettant d'espérer la reconnaissance des crimes de guerre commis par la France durant la colonisation française de l'Algérie et la repentance pour les crimes contre l'Humanité commis pendant la colonisation française de l'Algérie. Emmanuel Macron dont le mandat est caractérisé par la montée en puissance du Front National, se projette déjà dans l'élection présidentielle de 2022. La formation politique d'Emmanuel Macron, La République En Marche, est déjà été mise a mal par le Front National. Emmanuel Macron qui ne veut pas perdre l'élection présidentielle de 2022, joue dans le terrain du Front National pour tenter de gagner l'élection de la formation politique de Marie Le Pen. Les restrictions dans la délivrance de visas aux Algériens réclamée par le Front National est devenue, pour des considérations électoralistes, une politique pour Emmanuel Macron, qui, par cette politique hostile envers l'Algérie, réduit les efforts de réconciliation de la mémoire algéro-française entamée par le chef d'Etat français. Les restrictions de délivrance de visas pour les Algériens, est, à juste titre, dénoncée par l'Algérie qui a convoqué l'ambassadeur français en Algérie. Une décision unilatérale de la part de la France dont les considérations sont électoralistes et initiées pour gagner l'électorat du Front National. Une politique pas très réfléchie puisque Emmanuel Macron perd l'électorat des binationaux qui voient d'un mauvais œil les restrictions dans la délivrance de visas pour les Algériens. Le mandat d'Emmanuel Macron voit le Front National gagnant du terrain, et Emmanuel Macron perdre la crédibilité en Algérie. Sofiane Abi