Un début de match chargé de stress pour les Algériens qui voyaient l'Equipe nationale bousculée jusqu'à ses tranchées, dominée, voire même étouffée sur tous les compartiments, lors de ce match de la troisième journée des éliminatoires du Mondial-2022 entre l'Algérie et le Niger vendredi soir au stade Mustapha-Tchaker de Blida. Une défense dévissée, renversée à plusieurs reprises, ce qui donna confiance aux attaquants du Niger pour aller tenter de faire avaler à maintes reprises le cuir à M'Bolhi. C'est à l'image de cette action qui frôla les buts du gardien algérien dès la 38e ? Les Verts évitent de justesse le pire des dominations, sur un terrain défoncé où les joueurs avaient du mal à évoluer. Eteints pendant près d'une heure, et fébriles défensivement en l'absence de Benlamri et Bensebaini blessés, les Fennecs n'ont refait surface qu'en fin de partie pour réaliser un nouveau carton et décrocher un 30e match consécutif sans défaite. Ce ne fut pas facile au regard de la prestation fournie par le Niger ce vendredi où ils étaient comme débranchés, absents, tétanisés et secoués dès le début de la partie, pris au piège par un adversaire qui s'est préparé pour freiner la course des Algériens en espérant remporter une sacrée victoire. En panne de solutions dans le jeu, les champions d'Afrique ont tenté de prendre les commandes du match dès la 27e avec le fabuleux but de Mahrez «devenu au fil des années un redoutable tireur de coup franc qui a encore dans son tir parfaitement enroulé au-dessus du mur qui a permis à l'Algérie, en difficulté dans le jeu, de prendre les devants Niger (1-0)», et ce, après son fameux coup franc en demi-finales de la Coupe d'Afrique des nations 2019 contre le Nigeria puis celui en Tunisie qui a permis aux Fennecs de battre le record d'invincibilité africain en juin. «L'ailier de Manchester City a encore gagné son pays ! Mais ce but a révélé une stratégie qui n'était pas celle des champions». La première mi-temps était tirée par les cheveux, au regard de la difficulté à briser la défense adversaire. Mahrez et Slimani… Au retour des vestiaires, les Verts retrouvent confiance, et ce, dès le second but né d'un cafouillage sur corner conclu par un but contre son camp d'Oumarou sous la pression de Feghouli (2-0, 47e). Le Niger reprend à son tour cette confiance pour aller revenir à la marque, et pourquoi pas, dominer. La relance ratée de Bedrane était l'occasion pour inscrire le premier et dernier but de la rencontre (2-1, 50e). Feghouli obtenait toutefois un penalty que Mahrez transformait pour signer un doublé et redonner un peu d'air aux locaux (3-1, 60e). «Les entrées de Belaïli et Slimani faisaient ensuite beaucoup de bien aux Verts qui commençaient peu à peu à mettre en place leurs beaux mouvements habituels pour asphyxier leur adversaire». Le 4e but atterrit à la 70'. Après un contre mené par Bennacer, un centre de Benrahma et une reprise ratée de Mahrez, Souleymane marquait ensuite contre son camp (4-1, 70e), puis Slimani s'offrait un doublé (76e, 88e) sur une passe décisive d'Atal et poussée par Zorgane. Cette fois, Islam Slimani rentre définitivement dans l'histoire de la sélection algérienne ! Entré en jeu, les hommes de Belmadi reprennent du souffle et passent au poste de commandement du match. Ceci est une victoire qui nous fait rappeler, selon un confrère «son impact est limité au classement puisque l'Algérie, avec 7 points au compteur, reste à égalité avec le Burkina Faso, qu'elle devance à la différence de buts. Les Etalons n'ont logiquement fait qu'une bouchée du modeste Djibouti grâce à un doublé d'Abdoul Fessal Tapsoba (45e+2, 48e) et des buts du Troyen Issa Kaboré (51e) et de Mohamed Konaté (60e)». La réaction des joueurs : le terrain de la honte «L'état du terrain n'arrange pas les choses. Nous l'avons déjà signalé, mais ce que vous voyez sur les écrans télés, n'est pas la réalité. Il est très abimé, alors qu'il donne l'impression d'être un terrain potable, mais en réalité, il est à la limite de l'acceptation de jouer, nous l'avons dénoncé, mais hélas rien n'a été fait. C'est dommage nous sommes déçus, n'oubliez pas que nous jouons pour la qualification de la Coupe du monde, ce ne sont pas des matches amicaux», lance le capitaine de la sélection algérienne, Ryad Mahrez lors de la conférence de presse d'après-match. Quant à Islame Slimani, il dira : «Nous aurions aimé avoir des terrains de qualité où des compétitions de haut niveau puissent se jouer. Celui d'aujourd'hui, c'est tout sauf un terrain. Je regrette de le dire, mais il le faut parce que nous sommes dans la course vers une qualification et nous devons accueillir nos adversaires sur un terrain professionnel».