L'Algérie et la Turquie ont exprimé récemment leur ambition d'augmenter la valeur de leurs échanges commerciaux à 5 milliards de dollars. Cet avantage devra, par ailleurs, encourager la concurrence, le développement et la croissance économique du pays grâce à la diversification des exportations des produits industriels, agro- alimentaires, et surtout énergétiques. Lors de sa rencontre avec les hommes d'affaires turques, le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab a parlé d'un marché énergétique mature et attractif pour investir sans contraintes, favorable à l'investissement, appelant, à l'occasion, «les sociétés turques à participer en force aux efforts de l'Algérie pour développer ses capacités de production en énergie et mettre en valeur ses ressources minières». Le développement de ce marché en pleine expansion présente de nombreux défis et opportunités qui attirent de nombreux investisseurs turcs qui le connaissent déjà. Intervenant dans ce sillage, le ministre turc de l'Energie et des Ressources naturelles, Fatih Donmez a appelé, en marge des travaux de la 11ème commission mixte intergouvernementale algéro-turque de coopération économique, scientifique et technique, au forum algéro-turc dédié à l'énergie et à sa distribution, organisé mercredi dernier à Alger, a appelé, à son tour, à «la promotion de la coopération bilatérale, notamment dans le domaine de l'énergie», évoquant «la demande sur les produits énergétiques dans son pays a enregistré ces dernières années une hausse notable, d'autant que la Turquie a investi, depuis 2002, près de 60 milliards USD en la matière». La Turquie craint en effet l'explosion de la situation en Ukraine, ce qui pourrait aggraver la crise énergétique que vivent plusieurs pays européens. Pour éviter une telle paralysie, la Turquie a exprimé lors de ce forum d'affaires consacré à l'énergie et à sa distribution, son souhait de conforter ses approvisionnements en gaz (GNL et GPLc) auprès de l'Algérie. Pour les rassurer, M. Arkab a réaffirmé l'engagement de l'Algérie à alimenter la Turquie, conformément aux contrats signés entre les deux pays. Ces derniers prévoient dans des termes de coopération clairs renforcer leurs échanges commerciaux, mais aussi les partenariats dans le domaine énergétique. Intervenant dans ce sens, M. Donmez a exprimé l'intention de son pays d'»investir dans divers domaines tels les projets énergétiques liés aux énergies renouvelables, l'énergie gazière et le développement de l'énergie atomique». Le ministre de l'Energie et des Mines est revenu, à la même occasion, sur l'importance de renforcer la coopération énergétique entre les deux pays, assurant que «les sociétés turques sont en mesure de contribuer à la mise en valeur de cette richesse à travers l'échange d'expériences et le développement de partenariats d'intérêt commun», mettant en avant les «importantes réserves minières que recèle l'Algérie à l'instar du zinc, l'or, le marbre, le phosphate, le charbon et la baryte». Un secteur croissant qui suscite l'intérêt des compagnies étrangères, notamment, avec le retour en force de la demande mondiale des minerais. La coopération devra, toutefois, obéir au principe gagnant-gagnant et le transfert du savoir-faire et technologique. Alger tient à ces principes, garants d'une croissance durable et d'une coopération favorables. Les deux pays entretiennent des relations économiques de longue date, basées sur la confiance et des engagements mutuels. L'Algérie assure depuis des années l'approvisionnement de la Turquie en gaz (GNL) et GPLc). «Notre pays est le premier fournisseur de gaz naturel liquéfié (GNL) vers la Turquie et quatrième fournisseur de gaz de pétrole liquéfié (GPLc)», a réaffirmé M. Arkab, évoquant l'importance du «partenariat conclu entre Sonatrach et la société turque Renaissance pour la réalisation du complexe pétrochimique de production de propylène et de polypropylène (PDH-PP), dont les travaux ont débuté en octobre dernier». Plusieurs autres rencontres entre les délégations algérienne et turque ont été programmées depuis mercredi, lors desquelles les participants aux travaux de la 11ème commission mixte intergouvernementale algéro-turque de coopération économique, scientifique et technique ont examiné «des projets d'accords et de mémorandums d'entente dans plusieurs domaines». Des accords «dans le domaine de la protection du consommateur, l'inspection des marchés et le contrôle des produits et services, dans le domaine du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale «ont évalués et ont procédé à la signature d'un «mémorandum d'entente portant création de la chambre algéro-turque de commerce et d'industrie, d'un mémorandum d'entente de jumelage entre l'Ecole supérieure de magistrature et l'Académie turque de la justice, outre le mémorandum d'entente dans le domaine de l'environnement», selon un communiqué du ministère de tutelle.