Pour marquer la reprise de ses fonctions dans la capitale française, l'Ambassadeur d'Algérie à Paris, Mohamed-Antar Daoud a été reçu successivement, jeudi 13 janvier 2022, par le Secrétaire Général de l'Elysée, Alexis Kohler et la Directrice Afrique du Nord et Moyen-Orient, au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (MEAE), Mme Anne Gueguen, selon un communiqué de l'Ambassade d'Algérie en France. Mohamed-Antar Daoud a rappelé que son retour sur instruction du Président Abdelmadjid Tebboune, «est motivé par le souci d'aller de l'avant et ce, à travers, la concertation, seule susceptible de réaliser les convergences sur les questions d'intérêt commun». Il a précisé que sa mission consiste à œuvrer au «raffermissement des relations bilatérales et leur redynamisation». Lors de sa rencontre avec la Directrice Afrique du Nord et Moyen-Orient au MEAE, l'Ambassadeur a notifié à la partie française l'accord des autorités algériennes pour la tenue, à Alger, le 31 janvier 2022, des Consultations Politiques au niveau des Secrétaires Généraux des ministères des Affaires étrangères. Ce fut également l'occasion pour l'Ambassadeur d'introduire officiellement la demande de «la réouverture du Consulat d'Algérie à Melun et aborder la question de la coopération consulaire dont notamment celle relative à l'attribution des visas et titres de séjour à nos ressortissants». Ses interlocuteurs français se sont «félicités de la reprise des contacts entre les deux parties et émis le souhait de voir le retour de l'Ambassadeur marquer une nouvelle étape dans les relations entre les deux pays». Le SG de l'Elysée, de son côté, a réitéré la volonté des autorités françaises, au plus haut niveau, «à préserver le caractère exceptionnel de nos relations et à les inscrire dans un esprit d'apaisement, de confiance et de respect mutuel». Par ailleurs, les deux parties ont largement évoqué la question de la tenue à Alger de la 5ème session du Comité Intergouvernemental de Haut Niveau (CIHN), selon le même communiqué. Le rappel, en octobre dernier, pour consultation de l'ambassadeur d'Algérie en France avait fait suite à des propos – jugés irresponsables par Alger – attribués par les médias français au Président Macron concernant l'Algérie. «Le retour de l'ambassadeur d'Algérie à Paris est conditionné par le respect total de l'Etat algérien» avait affirmé le Président Tebboune soulignant que «l'Histoire ne peut être falsifiée» et que «les relations avec la France relèvent de la responsabilité du peuple et de l'Histoire». Le président Tebboune a exigé de la France qu'elle oublie que l'Algérie était une colonie, car maintenant elle est devenue un Etat avec tous ses piliers, une armée forte et une économie». L. A.