Le processus devant conduire au renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la nation, qui aura lieu le 5 février 2022, en vertu des dispositions de la Constitution, se poursuit normalement. 68 élus devront rejoindre le Conseil de la nation après le 5 février prochain. Quelque 503 dossiers de candidature ont été déposés, a annoncé mercredi à Alger le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, lors d'une conférence de presse sur la présentation des derniers préparatifs de ces élections, tenue au Centre international des conférences (CIC) «Abdellatif Rahal». Il a précisé que 31 dossiers ont été refusés car ne remplissant par les conditions prévues par la loi. «L'ANIE a enregistré le retrait de 603 dossiers de candidature, dont 503 dossiers déposés, où 410 dossiers ont été acceptés et 31 autres refusés car ne remplissant pas les conditions requises. 56 dossiers sont en cours d'examen», a fait savoir M. Charfi. «Est réputé déclaration de candidature, le dépôt, au niveau de la délégation de wilaya de l'Autorité indépendante, par le candidat, d'un formulaire de déclaration fourni par l'Autorité indépendante en double exemplaire et dûment rempli et signé par le candidat», souligne le texte de loi. Pour les candidats se présentant sous l'égide d'un parti politique, la déclaration de candidature «doit être accompagnée de l'attestation de parrainage dûment signée par le premier responsable de ce parti». Le même responsable a fait état également de «13 cas de changements de listes de candidature, dont 9 cas en raison de la démission (démission du candidat de son poste, un motif valable pour changer de candidat), 3 cas de décès et un cas pour condamnation d'un candidat, et par conséquent, ce dernier peut être remplacé dans le cadre de la loi, selon M. Charfi. Concernant le collège électoral, M. Charfi a annoncé que 27.151 candidats à cette échéance ont été enregistrés. Pour rappel, le Président Tebboune a signé mercredi 22 décembre 2021, soit 45 jours avant la date du scrutin, le décret présidentiel portant convocation du collège électoral en vue du renouvellement de ces élections, comme l'énonce la loi organique portant régime électoral qui stipule que «tout membre d'une assemblée populaire communale ou de wilaya, remplissant les conditions légales, peut se porter candidat à l'élection au Conseil de la Nation». Le candidat au Conseil de la Nation doit être âgé de trente-cinq ans révolus au jour du scrutin et avoir accompli un mandat complet en qualité d'élu dans une Assemblée populaire communale ou de wilaya. Il s'agit aussi, pour le candidat, de justifier sa situation vis-à-vis de l'administration fiscale et ne pas avoir fait l'objet de condamnation définitive à une peine privative de liberté pour crime ou délit et non réhabilité, à l'exception des délits involontaires. Il doit également «ne pas être connu, de manière notoire, pour avoir eu des liens avec l'argent douteux et les milieux de l'affairisme et pour son influence directe ou indirecte sur le libre choix des électeurs, ainsi que sur le bon déroulement des opérations électorales». Selon Mohamed Charfi, il y a «497 candidats hommes sur le total des candidats (98,80%) contre 5 candidates (1,20%)», ajoutant que «39,37% du total des candidats ont un niveau scolaire inférieur au baccalauréat, soit 198 candidats, tandis que 60,63% des candidats sont universitaires ou plus, soit 305 candidats». Concernant l'âge, M. Charfi a fait savoir que «133 candidats sont âgés entre 35 et 40 ans (26,44%), 36,83% entre 41 et 50 ans, 29,22% entre 51 et 60 ans et 7,95% âgés de plus de 61 ans». Quant à la répartition des candidats selon les Assemblées populaires, le même responsable a fait état de «237 candidats relevant des APW et 266 candidats des APC». S'agissant de la répartition géographique des candidats et leur appartenance politique, le président de l'ANIE a fait savoir que «le parti du FLN compte 78 candidats dans 50 wilayas, le RND compte 74 candidats dans 47 wilayas, le Front El Moustakbal compte 51 candidats dans 34 wilayas, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) compte 37 candidats dans 32 wilayas et le mouvement El-Bina compte 27 candidats dans 25 wilayas». Il a relevé également «l'existence de 235 candidats relevant des listes partisanes contre 178 candidats des listes indépendantes dans 46 wilayas».