A la veille des travaux de la 40e session ordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA) regroupant les ministres des Affaires étrangères des pays membres, qui se tient les 2 et 3 février au siège de l'UA, à Addis Abeba (Ethiopie), le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, a eu une intense activité diplomatique en prévision de la 35e session ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernements africains, prévue les 5 et 6 février. Ainsi, Ramtane Lamamra a tenu plusieurs rencontres avec ses homologues des pays africains portant sur la coordination autour des questions figurant à l'ordre du jour et la poursuite des efforts de notre pays pour préserver l'unité de l'organisation africaine et de la mettre à l'écart des tentatives visant à l'affaiblir et à la diviser. Dans ce cadre, Ramtane Lamamra a tenu à Addis-Abeba des réunions consultatives avec ses homologues de Libye, d'Afrique du Sud et d'Angola. Selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères qui donne l'information, ces réunions ont permis aux trois parties de «passer en revue les points inscrits à l'ordre du jour de la 40e session du Conseil exécutif, notamment ceux liés aux dossiers politiques et aux questions de paix et de sécurité en Afrique, pour coordonner leurs positions». Les réunions ont également été l'occasion d'évoquer les principaux défis auxquels le continent africain est confronté à la lumière des menaces sécuritaires croissantes, des problèmes de gouvernance et des changements anticonstitutionnels, auxquels s'ajoutent les difficultés engendrées par la pandémie de Covid-19 sur la situation économique et sanitaire. Le communiqué donne plus de précisions sur la rencontre de Ramtane Lamamra avec son homologue libyenne, Najla Mangoush. «Il a été question des relations fraternelles entre les deux pays et peuples frères, de l'évolution de la situation en Libye et des perspectives de sortie de l'impasse actuelle pour la relance du processus politique de règlement de la crise», a souligné le communiqué. A cette occasion, Ramtane Lamamra a réaffirmé «le soutien indéfectible et permanent de l'Algérie aux Libyens», soulignant l'importance d'«oeuvrer à booster le processus de réconciliation nationale libyenne, qui est à même de renforcer l'unité nationale et de préparer le terrain afin d'aboutir à un consensus sur les questions de désaccords entre les frères libyens». De son côté, la ministre libyenne a réitéré «la considération de son pays pour la position de l'Algérie solidaire et favorable et ses efforts inlassables visant à faire prévaloir l'intérêt suprême du peuple libyen». Par ailleurs, les deux ministres ont échangé sur les principales questions devant être débattues lors de la réunion ministérielle africaine, évoquant à ce propos les prochaines échéances arabes. A ce titre, la ministre libyenne a salué l'approche algérienne et ses efforts visant à réunir les conditions nécessaires à la réussite du sommet arabe. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger était arrivé mardi à Addis-Abeba pour participer aux travaux de la 40e session ordinaire du Conseil exécutif de l'UA, consacrée à l'examen d'une série de questions relatives à la coopération bilatérale entre les pays africains en vue de faire face aux différents défis sécuritaires et politiques imposés par la conjoncture, outre les retombées de la pandémie du Covid-19 sur la situation économique et sanitaire. Le Conseil exécutif de l'UA devait également examiner les rapports des activités des différents mécanismes et commissions sectorielles du Conseil exécutif, outre le renouvellement de la qualité de membre de nombre de structures principales. Cette session s'est penché également sur la préparation de la 35e session ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernements africains, prévu les 5 et 6 février. Le Sommet de l'UA se tiendra dans un contexte marqué par de nombreux bouleversements sur le continent, notamment les changements opérés par les militaires en Guinée, au Mali et au Burkina Faso, ainsi que le regain d'activités terroristes dans les pays du Sahel. Le Sommet de l'UA est appelé à rejeter le statut d'observateur à Israël dans l'UA qui lui a été octroyé en juillet 2021 par Moussa Faki (président de la Commission de l'U.A.). Les tournées en Afrique et dans des pays arabes de Ramtane Lamamra, dès sa prise de fonction, ont permis de remettre en cause cette faveur accordée à l'entité sioniste.