La seconde session de pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine devrait avoir lieu hier mercredi, a rapporté mardi l'agence de presse russe TASS en citant diverses sources. Les premières négociations se sont tenues lundi dans l'une des résidences du Président bélarusse Alexandre Loukachenko sur la frontière ukraino-bélarusse, dans la région de Gomel, non loin de la centrale nucléaire accidentée de Tchernobyl, qui est en territoire ukrainien. Lors des discussions, Kiev avait demandé «un cessez-le-feu immédiat et le retrait des troupes (russes) du territoire ukrainien». Le Président Zelensky, qui ne participe pas aux négociations, la délégation ukrainienne étant conduite par le ministre de la Défense Oleksiï Reznikov, a appelé les soldats russes à «déposer les armes». Il a également demandé à l'Union européenne une intégration «sans délai» de l'Ukraine. «Je suis sûr que c'est possible», a-t-il lancé. Cependant, le président du Conseil européen Charles Michel a souligné qu'il y avait «différentes opinions» sur l'adhésion de l'Ukraine parmi les Vingt-Sept, semblant écarter toute décision rapide. Le chef de la délégation russe, le conseiller du Kremlin Vladimir Medinski, a lui espéré «trouver un accord» avec Kiev «dans l'intérêt des deux parties». Selon un communiqué du Kremlin, la partie russe a exigé la reconnaissance par l'Ukraine de l'indépendance des Etats du Donetsk et du Lougansk et de reconnaître la souveraineté russe sur la Crimée, la «démilitarisation» et la «dénazification» de l'Etat ukrainien et la garantie de son statut neutre» en préalable à tout règlement. Les deux délégations ont quitté la table des négociations et sont reparties pour «consultations dans leurs capitales» respectives, après s'être mises d'accord pour tenir un «deuxième round» de pourparlers. «Les parties ont établi une série de priorités et thèmes qui demandent certaines décisions» avant un deuxième tour de pourparlers, a déclaré Mikhaïlo Podoliak, l'un des négociateurs ukrainiens. Selon son homologue russe, Medinski, cette nouvelle rencontre aurait lieu «bientôt» à la frontière polono-bélarusse.