Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a dévoilé, à l'ouverture de la 9ème session ordinaire du Conseil national du parti, tenu au Nadi El Moudjahid à Alger, la date du prochain congrès. «Nous tenons aujourd'hui notre dernière session du Conseil national avant le sixième congrès ordinaire de notre Rassemblement programmé pour les vendredi et samedi 3 et 4 juin prochains. Tous les préparatifs sont arrivés à terme et les textes devant être débattus lors de ce congrès sont fin prêts», a-t-il indiqué. S'exprimant à l'ouverture des travaux de cette session, Mohcine Bellabes a affirmé que les textes portant projets de programme et de statuts de notre parti sont finalisés et transmis aux bureaux régionaux. «Deux mois nous séparent donc de cette échéance et les préparatifs arrivent à leur stade final», a-t-il poursuivi. Au plan socio-économique, a relevé Mohcine Bellabes, la gestion légère, ciblée et clientéliste des dossiers de corruption dans lesquelles sont impliqués d'anciens sociétaires du pouvoir exécutif et des hommes d'affaires biberonnés aux milliards sortis des caisses de l'Etat, le fiasco de la gestion approximative de la pandémie du Covid-19, le non-rétablissement de la circulation des biens et des personnes et la fermeture, encore en vigueur, des frontières, ont empiré la situation et installé la précarité dans le pays. «60 ans après la signature des accords d'Evian, qui ont permis le recouvrement de l'indépendance nationale, l'Algérie demeure complètement dépendante de la rente pétrolière», a-t-il observé. «Notre pays, a-t-il poursuivi, a vu ses capacités financières et ses réserves de changes s'épuiser sous le poids conjugué de la corruption généralisée, de l'augmentation de la consommation intérieure, de la forte dépense sécuritaire et du recul inflexible du volume des exportations d'hydrocarbures». Cette dépendance à l'exploitation des hydrocarbures reste fatale à la croissance économique puisqu'elle continue d'empêcher toute forme d'investissement dans d'autres secteurs producteurs de richesses et diffère l'investissement dans le cadre de la transition énergétique vers les énergies renouvelables. Si demain, nos réserves de gaz naturel s'épuisent ce sera le blackout électrique total de notre pays vu que 99% de nos centrales électriques sont des centrales à gaz». «Plus que jamais, l'argent des hydrocarbures doit être utilisé pour se passer des hydrocarbures», a-t-il dit. Pour le président du RCD, le raffermissement des prix du baril, ces derniers mois, n'a pas encore réussi à ralentir la dégringolade quotidienne de la valeur de la monnaie nationale. «Les taux de change parallèles en cours en sont de parfaits indicateurs», a-t-il ajouté. Faisant observer que cette descente aux enfers du Dinar est aggravée par le recours récurent et sans contrôle à la planche à billet pour financer la dette publique. «Les augmentations des prix que connaît le marché local, les pénuries en tout genre qui se multiplient et l'appauvrissement de pans de plus en plus larges de la population sont là pour rappeler que c'est toujours les mêmes à savoir les pauvres qui paient le prix fort», a-t-il fait remarquer.