L'Algérie a commémoré le 77e anniversaire du 8 mai 1945, une date qui rappelle la répression sanglante perpétrée dans les régions de Sétif, Guelma et Kherrata, par les forces coloniales françaises, aidées par les milices des colons, contre la population algérienne qui manifestait pacifiquement pour son droit légitime à la liberté et à l'indépendance. Le 8 mai 1945 et les jours et semaines qui suivirent, plus de 45.000 Algériens ont été tués dans ces massacres qui ont confirmé la nature barbare du colonialisme. Le 8 mai est célébré en tant que Journée nationale de la Mémoire. A cette occasion, le Président Abdelmadjid Tebboune a adressé samedi un message dans lequel il souligne que «parmi les jours témoins de la grandeur de la lutte de la nation, revient la Journée nationale de la Mémoire marquant l'anniversaire des massacres du 8 mai 1945, dont nous commémorons le 77ème anniversaire, une date qui constitue comme chaque année une occasion précieuse, de par ses significations et la profondeur de ses connotations dans le parcours du combat du peuple algérien et dans l'histoire du Mouvement national». Pour le Président Tebboune, «les atrocités perpétrées à Sétif, Guelma, Kherrata et dans d'autres villes le 8 mai 1945 sont témoins de massacres hideux qui ne sauraient été oubliés… Ils resteront gravés, par leurs tragédies affreuses, dans la Mémoire nationale, mais également dans le référentiel historique dont les bases ont été jetées vaillamment par le combat de notre peuple contre l'injustice du colonialisme et en quête de la liberté et de la dignité. Un combat mené par notre peuple brave par le moyen de résistances populaires, une lutte couronnée par la Glorieuse Guerre de libération déclenchée un certain premier novembre 1954. «Le Chef de l'Etat a insisté sur l'attachement de l'Algérie au dossier de l'Histoire et de la Mémoire, qui émane de ces pages glorieuses et de la responsabilité de l'Etat envers son capital historique, étant un des fondements qui ont forgé l'identité nationale algérienne et un socle essentiel pour la construction du présent et l'anticipation de l'avenir sur les bases et les principes de l'éternel Message de Novembre». «C'est, en fait, poursuit-il, un attachement qui s'éloigne de toute surenchère ou négociation pour préserver notre mémoire et œuvre parallèlement au traitement du dossier mémoriel et de l'Histoire en toute probité et avec objectivité dans la perspective d'établir la confiance et de jeter les bases de relations de coopération durable et fructueuse, garantissant les intérêts des deux pays dans le cadre du respect mutuel». S'adressant visiblement aux attardés de l'histoire, nostalgiques du passé colonial et de ses crimes contre l'humanité, le Président Tebboune rappelle que «notre glorieuse Histoire, source de notre fierté et inspirant les générations au fil du temps, s'illumine et s'enracine davantage dans notre esprit à chaque fois que la rancœur de ceux qui ne se sont toujours pas débarrassés de leur extrémisme et attachement chronique à la doctrine coloniale désuète et misérable, s'accentue. «Aux Algériens, il explique qu'«en ce jour mémorable, et au moment où nous nous remémorons les sacrifices consentis par le peuple lors d'une période charnière de l'histoire de la nation, la meilleure expression de loyauté à la patrie, dans un contexte de défis multiples, demeure le resserrement des rangs pour pouvoir traiter, avec l'efficacité et la célérité requises, notre situation socio-économique. On pourra, partant, interagir avec le monde extérieur et faire face aux tensions et fluctuations successives avec un front interne soudé en mesure de consolider la place de l'Algérie dans le contexte des nouveaux équilibres que connait le monde.» Le Président met l'accent sur le «front interne capable de déjouer les tentatives de provocation et mettre à nu les contre-vérités hostiles qui ne feront pas renoncer l'Algérie à ces grands choix et orientations stratégiques, qu'il s'agisse des démarches adoptées pour réaliser une cadence ascendante en matière de développement durable à la faveur de la mobilisation de nos capacités et la lutte contre le pillage des ressources de la nation, ou bien de la vision régissant notre politique extérieure». Il rappelle enfin la vision de la politique extérieure «appelant à faire prévaloir la voix de la Justice et à soutenir les causes justes faisant ainsi de notre pays un élément d'équilibre et de stabilité dans la région». Lakhdar A. Voir sur Internet